Florence Lazar, artiste et cinéaste, vit et travaille à Paris. Son travail est exposé depuis une vingtaine d’années dans les musées et centres d’art contemporain et dans les festivals, en France et à l’étranger. Ses œuvres s’attachent à révéler l’émergence d’une parole et des gestes dans un contexte géographique et social particulier. Le recours à l’enquête historique et la notion de transmission de l’histoire sont les vecteurs de son travail. Ses films documentaires construisent des narrations dans des endroits souvent en crise, dans lesquelles se déploient les récits subjectifs face à l’autorité de l’Histoire. Le film Sous les feuilles, explore le passé colonial contenu dans la terre même de la Martinique. Tu crois que la terre est chose morte, (comme 125 Hectares) 2019, s'intéresse à la contamination généralisée des corps et des terres par la chlordécone et saisit les lieux de résistance à cette crise, où lutte écologique est intriquée à celle de l’histoire coloniale. Kamen, les pierres, 2014, ausculte la falsification de l’histoire, après la purification ethnique, en République serbe de Bosnie. Les Bosquets, 2011, observe le processus de transformation urbain de la cité des Bosquets, à Clichy-Monfermeil, en région parisienne. Prvideo, 2006, examine, avec le regard des familles des victimes, le déroulement d’un procès à Belgrade sur les massacres d’Ovcara (Croatie) de 1991 en ex-Yougoslavie.
Le cyclone Dean a retourné le sol de la Martinique : un cimetière d’esclavisés a resurgi. À l’hôpital psychiatrique se formule l’idée d’associer ce dernier à une démarche curative inédite. Le film entremêle la parole des vivants, le soin des corps, l’empreinte coloniale et le récit des plantes.
125 hectares, c’est la superficie du terrain occupé illicitement depuis 1983 par un collectif d’agriculteur·rices dans le nord de la Martinique. Membre fondatrice de ce collectif, Véronique Montjean témoigne de l’histoire de cette occupation. En prenant possession de ce qui était à l’époque une terre en friche pour développer une agriculture de subsistance fondée sur la biodiversité, les agricu...
Le cyclone Dean a retourné le sol de la Martinique : un cimetière d’esclavisés a resurgi. À l’hôpital psychiatrique se formule l’idée d’associer ce dernier à une démarche curative inédite. Le film entremêle la parole des vivants, le soin des corps, l’empreinte coloniale et le récit des plantes.
125 hectares, c’est la superficie du terrain occupé illicitement depuis 1983 par un collectif d’agriculteur·rices dans le nord de la Martinique. Membre fondatrice de ce collectif, Véronique Montjean témoigne de l’histoire de cette occupation. En prenant possession de ce qui était à l’époque une terre en friche pour développer une agriculture de subsistance fondée sur la biodiversité, les agricu...