Gigi est policier de campagne, là où, semble-t-il, il ne se passe jamais rien. Un jour, cependant, une fille se jette sous un train. Ce n’est pas la première fois. Commence alors une enquête sur cette inexplicable série de suicides dans cet étrange univers provincial entre réalité et imaginaire, là où un jardin peut devenir une jungle et un policier avoir un cœur toujours prêt à sourire et aimer.
Réalisateur | Alessandro Comodin |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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Si la loi fait vérité et le documentaire transcrit la réalité, nous voici devant un furieux paradoxe avec ce film aux frontières de l’illusion. Le titre français livre un indice, avec le terme d’aventures, là où l’original se contente d’un simple Gigi la legge, Gigi la loi. Mais qui est Gigi ? Un agent de police plus proche du garde-champêtre ou de Sherlock Holmes ? Un amoureux des arbres ou un voisin négligeant ? Un dragueur lourdaud ou un irrésistible latin lover ? Rien n’est sûr. Le rythme contemplatif contribue à suspendre le film hors de la réalité. Les lieux fantomatiques qu’il arpente convoquent les espaces vides d’Antonioni, les architectures métaphysiques de De Chirico, voire la Rome désertée du Journal intime de Nanni Moretti. C’est peut-être par cette filiation italienne affirmée jusqu’à l’excès, que le film s’inscrit le plus dans la matérialité, ouvrant sur une séquence de commedia dell'arte pour s’achever sur un couplet sirupeux de variété transalpine. À se demander si Gigi la legge ne serait pas plutôt Gigi l’amoroso.
Frédéric Blacher
Responsable du développement commercial de Tënk
Si la loi fait vérité et le documentaire transcrit la réalité, nous voici devant un furieux paradoxe avec ce film aux frontières de l’illusion. Le titre français livre un indice, avec le terme d’aventures, là où l’original se contente d’un simple Gigi la legge, Gigi la loi. Mais qui est Gigi ? Un agent de police plus proche du garde-champêtre ou de Sherlock Holmes ? Un amoureux des arbres ou un voisin négligeant ? Un dragueur lourdaud ou un irrésistible latin lover ? Rien n’est sûr. Le rythme contemplatif contribue à suspendre le film hors de la réalité. Les lieux fantomatiques qu’il arpente convoquent les espaces vides d’Antonioni, les architectures métaphysiques de De Chirico, voire la Rome désertée du Journal intime de Nanni Moretti. C’est peut-être par cette filiation italienne affirmée jusqu’à l’excès, que le film s’inscrit le plus dans la matérialité, ouvrant sur une séquence de commedia dell'arte pour s’achever sur un couplet sirupeux de variété transalpine. À se demander si Gigi la legge ne serait pas plutôt Gigi l’amoroso.
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