À demain mon amour

Basile Carré-Agostini colle aux basques de Monique et Michel. De la cuisine aux piquets de grève, des manifs à la chambre à coucher. Et dans tous ses détails, c'est un film d'amour. Michel parle peu et semble aimer le fromage. Monique, elle, parle à tout le monde et appelle son mari « Michélou ». Et tous les deux battent le pavé sans relâche, au sein de luttes – gilets jaunes, retraites (épisode 1) – qui nous semblent si lointaines et qui furent matées par la violence et le déni de démocratie. Monique dit aussi, souvent, un autre mot : « révolution ». Comme un but évident, comme une issue nécessaire, comme le seul moyen pour que les générations à venir puissent un jour connaître « les bonheurs que nous on a vécus. Les bonheurs de vivre. Tu vois ? Mon Michélou. De s'aimer, tout ça ».

Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk