« Je rencontre Pierrot à l’automne 2018. Quelques semaines après, nous manifestons ensemble au cœur du mouvement des Gilets jaunes. La terre tremble et nos cœurs aussi. Nos corps se mêlent à des milliers d’autres qui expriment leur colère dans la rue tous les samedis, des mois durant. Mais comment concilier l’amour libre et la révolution, quand tout autour nous en empêche, nous blesse et nous réprime ? _Boum Boum_ raconte l’histoire d’un amour et d’une insurrection. »
Réalisateurs | Laurie Lassalle, Laurie Lassalle |
Acteur | Olivia Cooper Hadjian |
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On pourrait croire que l’idylle entre deux personnes et le mouvement populaire qui a agité la France pendant des mois n’ont rien à voir. Laurie Lassalle parie l’inverse et montre que les deux événements s’éclairent l’un l’autre : le mouvement des Gilets jaunes fait écho à la volonté d’inventer en amour d’autres modes de relation, mais aussi au danger inhérent à toute entreprise sentimentale – le risque de finir amoché de l’intérieur, comme les manifestants, car les violences policières laisseront des traces aussi bien physiques que psychiques. Inversement, l’entremêlement des deux récits révèle que c’est bien un désir lumineux qui fonde le mouvement, éprouvé dans les corps autant que les esprits : la raison ne peut suffire à alimenter un tel brasier. En battant le pavé avec son amant tous les samedis, la cinéaste dévoile la part pulsionnelle et secrète de toute histoire politique.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
On pourrait croire que l’idylle entre deux personnes et le mouvement populaire qui a agité la France pendant des mois n’ont rien à voir. Laurie Lassalle parie l’inverse et montre que les deux événements s’éclairent l’un l’autre : le mouvement des Gilets jaunes fait écho à la volonté d’inventer en amour d’autres modes de relation, mais aussi au danger inhérent à toute entreprise sentimentale – le risque de finir amoché de l’intérieur, comme les manifestants, car les violences policières laisseront des traces aussi bien physiques que psychiques. Inversement, l’entremêlement des deux récits révèle que c’est bien un désir lumineux qui fonde le mouvement, éprouvé dans les corps autant que les esprits : la raison ne peut suffire à alimenter un tel brasier. En battant le pavé avec son amant tous les samedis, la cinéaste dévoile la part pulsionnelle et secrète de toute histoire politique.
Olivia Cooper Hadjian
Membre du comité de sélection de Cinéma du réel,
Critique aux Cahiers du Cinéma
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