Pour beaucoup d’Italiens, il est le "cattivo maestro" (le mauvais maître), un universitaire renommé et révolutionnaire marxiste, longtemps chef présumé des Brigades Rouges et soupçonné d’être le commanditaire du meurtre du démocrate chrétien Aldo Moro en 1978. C’est précisément de ces événements tragiques dont il sera question dans cette deuxième partie. Negri donne sa vision des "années de plomb" et décortique la stratégie de la tension organisée par le pouvoir italien qui, selon lui, a conduit à la radicalisation terroriste des mouvements gauchistes. Il revient également sur ses années d’emprisonnement à Trani, la révolte contre le régime spécial imposé aux prisonniers politiques et la répression qui y a répondu brutalement. Enfin, il décrit sa fuite rocambolesque en France, pour 14 années d’exil qui nourriront la rédaction d’"Empire", publié en 2000 avec Michael Hardt – ouvrage qui fera de lui le penseur de la contestation du système capitaliste et de l’altermondialisme.
Réalisateurs | Pierre-André Boutang, Annie Chevallay |
Acteur | Arnaud Lambert |
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Les trois parties qui composent cet entretien avec Toni Negri nous plongent dans une existence extraordinaire, qui a épousé la plupart des luttes de la gauche anti-communiste, jusque dans ses contradictions les plus extrêmes. De l’action catholique d’après-guerre à l’organisation de la grève générale dans les immenses usines vénitiennes, de l’approche théorique universitaire à l’action militante la plus concrète, de la critique sociale à la violence armée lors des terribles "années de plomb", Toni Negri a connu, en acteur, toutes les grandes ruptures de l’histoire du gauchisme. Son récit, qui laisse affleurer un indéboulonnable optimisme (et aussi quelques souvenirs traumatiques d’une grande violence), est un témoignage d’une valeur inestimable sur l’espoir révolutionnaire et l’émancipation des hommes par la lutte politique.
Arnaud Lambert
Réalisateur
Les trois parties qui composent cet entretien avec Toni Negri nous plongent dans une existence extraordinaire, qui a épousé la plupart des luttes de la gauche anti-communiste, jusque dans ses contradictions les plus extrêmes. De l’action catholique d’après-guerre à l’organisation de la grève générale dans les immenses usines vénitiennes, de l’approche théorique universitaire à l’action militante la plus concrète, de la critique sociale à la violence armée lors des terribles "années de plomb", Toni Negri a connu, en acteur, toutes les grandes ruptures de l’histoire du gauchisme. Son récit, qui laisse affleurer un indéboulonnable optimisme (et aussi quelques souvenirs traumatiques d’une grande violence), est un témoignage d’une valeur inestimable sur l’espoir révolutionnaire et l’émancipation des hommes par la lutte politique.
Arnaud Lambert
Réalisateur