Pour beaucoup d’Italiens, il est le "cattivo maestro" (le mauvais maître), un révolutionnaire marxiste, longtemps chef présumé des Brigades Rouges et soupçonné d’être le commanditaire de l’enlèvement et du meurtre du démocrate chrétien Aldo Moro en 1978. Figure emblématique de l’extrême gauche et des "années de plomb" - cette guerre civile qui mit l’Italie à feu et à sang dans les années 70 et 80 -, Toni Negri a connu la fièvre révolutionnaire, la prison puis l’exil. La publication en 2000 d’"Empire", coécrit avec l’Américain Michael Hardt, en fait alors une idole de l’altermondialisme et le penseur de la contestation du système capitaliste. Cette première partie couvre la période qui court de l’enfance jusqu’au point de basculement dans le terrorisme dans les années 1970. Negri évoque ses origines familiales puis ses années de formation théorique au marxisme anti-soviétique, ainsi que son engagement concret dans les milieux ouvriers de Vénitie, couronné par la grève générale victorieuse de 1969.
Réalisateurs | Pierre-André Boutang, Annie Chevallay |
Acteur | Arnaud Lambert |
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Les trois parties qui composent cet entretien avec Toni Negri nous plongent dans une existence extraordinaire, qui a épousé la plupart des luttes de la gauche anti-communiste, jusque dans ses contradictions les plus extrêmes. De l’action catholique d’après-guerre à l’organisation de la grève générale dans les immenses usines vénitiennes, de l’approche théorique universitaire à l’action militante la plus concrète, de la critique sociale à la violence armée lors des terribles "années de plomb", Toni Negri a connu, en acteur, toutes les grandes ruptures de l’histoire du gauchisme. Son récit, qui laisse affleurer un indéboulonnable optimisme (et aussi quelques souvenirs traumatiques d’une grande violence), est un témoignage d’une valeur inestimable sur l’espoir révolutionnaire et l’émancipation des hommes par la lutte politique.
Arnaud Lambert
Réalisateur
Les trois parties qui composent cet entretien avec Toni Negri nous plongent dans une existence extraordinaire, qui a épousé la plupart des luttes de la gauche anti-communiste, jusque dans ses contradictions les plus extrêmes. De l’action catholique d’après-guerre à l’organisation de la grève générale dans les immenses usines vénitiennes, de l’approche théorique universitaire à l’action militante la plus concrète, de la critique sociale à la violence armée lors des terribles "années de plomb", Toni Negri a connu, en acteur, toutes les grandes ruptures de l’histoire du gauchisme. Son récit, qui laisse affleurer un indéboulonnable optimisme (et aussi quelques souvenirs traumatiques d’une grande violence), est un témoignage d’une valeur inestimable sur l’espoir révolutionnaire et l’émancipation des hommes par la lutte politique.
Arnaud Lambert
Réalisateur