Bernard Maris, alias Oncle Bernard, fut assassiné lors de l'attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Ce film, sorti fin 2015 en salle et qui rend hommage à sa pensée, est uniquement constitué des rushes d'une entrevue tournée avec ce dernier en mars 2000, pour le film "L’Encerclement – La démocratie dans les rets du néolibéralisme". Le réalisateur laisse toute la place à la parole de l'économiste en n'intervenant que minimalement sur le matériau original. Sans fard ni artifice et en toute liberté, Maris y développe une pensée originale qui renverse les dogmes sempiternellement ressassés par le chœur vibrant des valets de la "science" économique.
Réalisateur | Richard Brouillette |
Acteur | Fabien David |
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De cet entretien filmé avec Bernard Maris, le réalisateur Richard Brouillette expose ouvertement le processus de fabrication, le hors-champ et les interstices du montage. Souvent, les voix et les rires de la rédaction de Charlie Hebdo, dans les bureaux de laquelle il fut tourné, viennent interrompre le bon déroulement de la démonstration de Maris, qui s’en amuse ou s’en inquiète avant de reprendre le fil. Les claps, les échanges murmurés en fin de bobines dans le noir de l’image sont également conservés. Mais le hors-champ décisif, pour nous spectateurs de 2021, c’est la connaissance que nous avons de ce qu’il s’est passé après : bien sûr le massacre de janvier 2015, mais aussi la crise financière de 2008 que Maris annonce comme une évidence, et jusqu’à la crise sanitaire et économique actuelle qui rend les inégalités toujours plus saillantes, et insupportables. Vingt ans après, d’une crise l’autre, la parole limpide et incisive de Bernard Maris nous semble plus pertinente encore.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
De cet entretien filmé avec Bernard Maris, le réalisateur Richard Brouillette expose ouvertement le processus de fabrication, le hors-champ et les interstices du montage. Souvent, les voix et les rires de la rédaction de Charlie Hebdo, dans les bureaux de laquelle il fut tourné, viennent interrompre le bon déroulement de la démonstration de Maris, qui s’en amuse ou s’en inquiète avant de reprendre le fil. Les claps, les échanges murmurés en fin de bobines dans le noir de l’image sont également conservés. Mais le hors-champ décisif, pour nous spectateurs de 2021, c’est la connaissance que nous avons de ce qu’il s’est passé après : bien sûr le massacre de janvier 2015, mais aussi la crise financière de 2008 que Maris annonce comme une évidence, et jusqu’à la crise sanitaire et économique actuelle qui rend les inégalités toujours plus saillantes, et insupportables. Vingt ans après, d’une crise l’autre, la parole limpide et incisive de Bernard Maris nous semble plus pertinente encore.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
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