"Pendant trois jours, l’historien Philippe Artières m’accueille dans sa maison perdue dans la forêt pour y rencontrer ceux qui peuplent ses livres, criminels, invertis et autres anonymes de l’histoire. À l’écart, le temps d’une expérience partagée, se dessinent un autre rapport à la parole savante et une manière très personnelle de vivre le passé."
Réalisateur | Arnaud Lambert |
Acteur | Fabien David |
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Aussitôt, le décor est posé : une maison, dans une forêt ; à l’intérieur, un homme qui circule autour d’une table, un corps qui parle et qui, pour ce faire, cherche ses mots. Saisi dans l’expression discontinue de ses obsessions, par touches et par fragments, Philippe Artières nous dit la fragilité des savoirs avec laquelle il compose, mais une fragilité tenace et obstinée : c’est parce qu’un homme (ou une femme) dérange, pose problème à la société qui l’observe, l'enregistre et le décrit, qu’il laisse des traces de son passage, et des formes et des attitudes qui sont les siennes.
Arnaud Lambert suscite la parole de Philippe Artières, l’incite à recomposer le cheminement qui fut le sien, et à risquer cette définition si humble et si belle de son métier d'historien : c'est faire apparaître des visages. Au cours de cet échange entre les deux hommes, empreint de pudeur et de familiarité, c'est d'abord le visage avenant et inquiet de Philippe Artières qui nous apparaît, celui d'un homme qui cherche et qui se cherche.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Aussitôt, le décor est posé : une maison, dans une forêt ; à l’intérieur, un homme qui circule autour d’une table, un corps qui parle et qui, pour ce faire, cherche ses mots. Saisi dans l’expression discontinue de ses obsessions, par touches et par fragments, Philippe Artières nous dit la fragilité des savoirs avec laquelle il compose, mais une fragilité tenace et obstinée : c’est parce qu’un homme (ou une femme) dérange, pose problème à la société qui l’observe, l'enregistre et le décrit, qu’il laisse des traces de son passage, et des formes et des attitudes qui sont les siennes.
Arnaud Lambert suscite la parole de Philippe Artières, l’incite à recomposer le cheminement qui fut le sien, et à risquer cette définition si humble et si belle de son métier d'historien : c'est faire apparaître des visages. Au cours de cet échange entre les deux hommes, empreint de pudeur et de familiarité, c'est d'abord le visage avenant et inquiet de Philippe Artières qui nous apparaît, celui d'un homme qui cherche et qui se cherche.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
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