Ce film a été réalisé en février 1981 en Normandie, à Trouville lors du tournage d’_Agatha_. Ni tout à fait portrait, ni tout à fait reportage, il se propose de présenter Marguerite Duras au travail. Il s’agit donc d’un document sur la vie quotidienne d'un tournage mais aussi d’une approche des thèmes majeurs qui parcourent son œuvre. Nous avons eu le projet dans ce film d’ouvrir l'accès à l'univers durassien en laissant libre cours à une parole qui l'éclaire. « Je voudrais donner moins à voir, et plus à penser et plus à entendre ». Marguerite Duras
Réalisateurs | Jean Mascolo, Jérôme Beaujour |
Acteur | Daniel Deshays |
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Voici Duras au travail, un travail permanent auquel elle était tout entière, quotidiennement. Pour comprendre, comprendre l’indicible, retrouver ce qui se trouvait dans les gestes mêmes. Revenir sans cesse sur la reconstruction. Ici Bulle Ogier, « son » actrice et Yann « son » inconditionnel, rassemblés aux Roches Noires – dans ce hall de l’ex-hôtel où elle habite et qu’elle a tant filmé – tournent pour tenter de montrer « ce qui n’est pas montrable » : l’inceste. Refaire le récit de l’inceste : le crime entre un frère et une sœur. « Le bonheur n’existe pas » dit-elle, « c’est dans l’inexistence du bonheur qu’il existe… ». « Je n’aime que le cinéma intellectuel, que le cinéma intelligent » précise-t-elle « car dans l’autre cinéma (de fiction), je ne comprends pas ce que l’on me montre de l’amour ». « C’est un film sur le désir-même : vous savez, c’était très grave de désirer dans le siècle passé…! »
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Voici Duras au travail, un travail permanent auquel elle était tout entière, quotidiennement. Pour comprendre, comprendre l’indicible, retrouver ce qui se trouvait dans les gestes mêmes. Revenir sans cesse sur la reconstruction. Ici Bulle Ogier, « son » actrice et Yann « son » inconditionnel, rassemblés aux Roches Noires – dans ce hall de l’ex-hôtel où elle habite et qu’elle a tant filmé – tournent pour tenter de montrer « ce qui n’est pas montrable » : l’inceste. Refaire le récit de l’inceste : le crime entre un frère et une sœur. « Le bonheur n’existe pas » dit-elle, « c’est dans l’inexistence du bonheur qu’il existe… ». « Je n’aime que le cinéma intellectuel, que le cinéma intelligent » précise-t-elle « car dans l’autre cinéma (de fiction), je ne comprends pas ce que l’on me montre de l’amour ». « C’est un film sur le désir-même : vous savez, c’était très grave de désirer dans le siècle passé…! »
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Français