"Zanzibar Musical Club" est une invitation à explorer une culture millénaire où les traditions se transmettent en musique. Il s’agit de pénétrer une réalité musulmane où la musique est le lien social par excellence ; de découvrir un monde nourri de tonalités arabes, de rythmes latins, de mélodies indiennes et de percussions africaines.
Réalisateurs | Philippe Gasnier, Patrice Nezan |
Acteur | Benoît Hické |
Partager sur |
Ancienne étape de la route des épices, l’île de Zanzibar se situe à la croisée d’influences venues de tous les bords de l’Océan indien. Elle est ainsi le berceau du Taarab, musique traditionnelle dont les accents évoquent tour à tour l’Afrique, l’Inde et l’Orient. Une heureuse combinaison de poivres et de miels que révèle cet ample documentaire, dont les meilleures séquences - magnifiquement cadrées - mettent en scène la doyenne des chanteuses zanzibari : Bi Fatuma Baraka, nonagénaire au visage impassible et au port de déesse, corps chétif d’où surgit une voix étonnante, déchirante et profonde. De répétitions dans un café en gros plans sur des joueurs de dominos et des marchands ambulants, ce film nous embarque dans un monde en apparence idyllique et soustrait au temps, où la vie est guidée par des chanteurs dont les fables évoquent l'amour et les trahisons. Dépaysement immédiat, au plus près des ambiances de rue. Sans s'alourdir d'explications, "Zanzibar Music Club" nous plonge pourtant dans l’âme du Taarab – rien d’autre que son âme.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Ancienne étape de la route des épices, l’île de Zanzibar se situe à la croisée d’influences venues de tous les bords de l’Océan indien. Elle est ainsi le berceau du Taarab, musique traditionnelle dont les accents évoquent tour à tour l’Afrique, l’Inde et l’Orient. Une heureuse combinaison de poivres et de miels que révèle cet ample documentaire, dont les meilleures séquences - magnifiquement cadrées - mettent en scène la doyenne des chanteuses zanzibari : Bi Fatuma Baraka, nonagénaire au visage impassible et au port de déesse, corps chétif d’où surgit une voix étonnante, déchirante et profonde. De répétitions dans un café en gros plans sur des joueurs de dominos et des marchands ambulants, ce film nous embarque dans un monde en apparence idyllique et soustrait au temps, où la vie est guidée par des chanteurs dont les fables évoquent l'amour et les trahisons. Dépaysement immédiat, au plus près des ambiances de rue. Sans s'alourdir d'explications, "Zanzibar Music Club" nous plonge pourtant dans l’âme du Taarab – rien d’autre que son âme.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais