Producteur et musicologue avant d’être cinéaste, Cyril Schläpfer est parti sur les routes de la Suisse primitive (en particulier en Appenzell) à la découverte des "paysages musicaux" archaïques qui existent encore. "Ur-Musig" ("musique primitive") dévoile le lien intime qui rattache les habitants à leur musique.
Réalisateur | Cyrill Schläpfer |
Acteur | Benoît Hické |
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À la recherche des origines de la musique populaire, ce film documentaire qu’on peut situer aux confins de l’anthropologie et de la musicologie les décèle dans les sons produits par le milieu, les sonnailles des vaches ou les cris du berger lorsqu’il guide l’animal dans les vallées. Très brut, sans afféterie mais avec un puissant souci de l’autre, "Ur-Musig" rassemble les sources éparses d’un testament musical et révèle, derrière les accents joyeux de la musique, une certaine mélancolie qui n’est pas sans rappeler le Blues des origines. Ce qui opère comme une étonnante pirouette, car le yodel suisse a suivi le chemin vers la prometteuse Amérique au 19e siècle, en s’infiltrant dans la musique populaire de là-bas (Hank Williams ou Jimmie Rodgers s’en sont donné à cœur joie). La mondialisation se lit là où on ne la soupçonne pas. Derrière cette auscultation amoureuse d’un territoire, on lit un chant d’amour pour la culture millénaire du pastoralisme.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
À la recherche des origines de la musique populaire, ce film documentaire qu’on peut situer aux confins de l’anthropologie et de la musicologie les décèle dans les sons produits par le milieu, les sonnailles des vaches ou les cris du berger lorsqu’il guide l’animal dans les vallées. Très brut, sans afféterie mais avec un puissant souci de l’autre, "Ur-Musig" rassemble les sources éparses d’un testament musical et révèle, derrière les accents joyeux de la musique, une certaine mélancolie qui n’est pas sans rappeler le Blues des origines. Ce qui opère comme une étonnante pirouette, car le yodel suisse a suivi le chemin vers la prometteuse Amérique au 19e siècle, en s’infiltrant dans la musique populaire de là-bas (Hank Williams ou Jimmie Rodgers s’en sont donné à cœur joie). La mondialisation se lit là où on ne la soupçonne pas. Derrière cette auscultation amoureuse d’un territoire, on lit un chant d’amour pour la culture millénaire du pastoralisme.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais