Le glacier d’Aletsch est le plus grand des Alpes. À la fin de ce siècle il n’en subsistera que des fragments. _Aletsch Negative_ est un troublant voyage visuel et sensoriel jusque dans le ventre du glacier. Une élégie.
Réalisateur | Laurence Bonvin |
Acteur | Benoît Hické |
Partager sur |
Un phénomène viral très étonnant se produit depuis quelques années, qu'on peut appeler « Glacier Collapse Porn ». Des centaines de vidéos amateur d'écroulement de glaciers se propagent, qui transforment ces drames en spectacles pour un public avide de sensations. Le film de Laurence Bonvin est tout l’inverse. L'artiste suisse nous propose un voyage délicat dans les entrailles du plus grand glacier des Alpes, désormais un grand corps malade. Photographié et enregistré in situ lors d’une résidence, sans affèteries numériques, Aletsch Negative (qui est aussi une installation et un beau livre) ré-anime littéralement les strates du glacier. Il en souligne avec délicatesse les frémissements, jusqu’aux gouttes d’eau qui perlent le long des parois, jadis dures et, désormais dangereuses par leur fragilité. Il est difficile de ne pas voir dans ce beau film une forme d’élégie à un monde en train de s’effriter. Voyons-y surtout un vibrant appel à une meilleure connaissance de cet écosystème vital pour la régulation du cycle de l’eau.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Un phénomène viral très étonnant se produit depuis quelques années, qu'on peut appeler « Glacier Collapse Porn ». Des centaines de vidéos amateur d'écroulement de glaciers se propagent, qui transforment ces drames en spectacles pour un public avide de sensations. Le film de Laurence Bonvin est tout l’inverse. L'artiste suisse nous propose un voyage délicat dans les entrailles du plus grand glacier des Alpes, désormais un grand corps malade. Photographié et enregistré in situ lors d’une résidence, sans affèteries numériques, Aletsch Negative (qui est aussi une installation et un beau livre) ré-anime littéralement les strates du glacier. Il en souligne avec délicatesse les frémissements, jusqu’aux gouttes d’eau qui perlent le long des parois, jadis dures et, désormais dangereuses par leur fragilité. Il est difficile de ne pas voir dans ce beau film une forme d’élégie à un monde en train de s’effriter. Voyons-y surtout un vibrant appel à une meilleure connaissance de cet écosystème vital pour la régulation du cycle de l’eau.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français