Depuis le bureau de son ordinateur, une chercheuse s’efforce de comprendre sa fascination pour le film "The Pain Of Others" (Penny Lane, 2018) où des femmes américaines se confient sur une étrange maladie de peau. De fil en "clic", le film interroge les nouvelles formes d’hypocondrie liées à la viralité des images.
Réalisateur | Chloé Galibert-Laîné |
Acteur | Jean-Sébastien Chauvin |
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Pourquoi les images du film de Penny Lane lui ont d’abord paru insoutenables ? À partir de cette énigme initiale, Chloé Galibert-Laîné livre une analyse méthodique du film, élargissant ses investigations aux chaines Youtube des trois femmes censément atteintes de cette maladie. "Watching the Pain of Others" prend la forme d’une enquête où les considérations intimes se mêlent au froid examen des faits. Il faut à la cinéaste ce socle rationnel, cet arrimage constant à la raison pour défaire la nébuleuse où elle s’aventure – allant des maladies imaginaires aux théories du complot – qui se déploie à l’infini dans la caisse de résonance d’internet. Comment ne pas se faire dévorer par la viralité des images et des témoignages, par la démultiplication monstrueuse des affects, le mimétisme collectif, l’empathie programmée ? Ce petit précis d’analyse, aussi dense que limpide, en est l’impeccable antidote.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur
Pourquoi les images du film de Penny Lane lui ont d’abord paru insoutenables ? À partir de cette énigme initiale, Chloé Galibert-Laîné livre une analyse méthodique du film, élargissant ses investigations aux chaines Youtube des trois femmes censément atteintes de cette maladie. "Watching the Pain of Others" prend la forme d’une enquête où les considérations intimes se mêlent au froid examen des faits. Il faut à la cinéaste ce socle rationnel, cet arrimage constant à la raison pour défaire la nébuleuse où elle s’aventure – allant des maladies imaginaires aux théories du complot – qui se déploie à l’infini dans la caisse de résonance d’internet. Comment ne pas se faire dévorer par la viralité des images et des témoignages, par la démultiplication monstrueuse des affects, le mimétisme collectif, l’empathie programmée ? Ce petit précis d’analyse, aussi dense que limpide, en est l’impeccable antidote.
Jean-Sébastien Chauvin
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