Remy se retire dans la maison de ses parents, sous la neige, les dettes, et les photos de vacances paradisiaques de sa meilleure amie. L’hiver devient de plus en plus oppressant…
Réalisateur | Guillaume Lillo |
Acteur | Jean-Sébastien Chauvin |
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Dans les toutes premières secondes du film, une chouette à l’expression impénétrable scrute dans le lointain un avion qui file dans le ciel gris. Cet étrange champ/contrechamp place d’emblée "Rémy" du côté de la rêverie. Créer des raccords entre les choses, dissemblables, éloignées, voilà sans doute l’expression même de la poétique du montage. Guillaume Lillo construit cette étrange fiction sur la solitude à partir d’images disparates glanées sur le net, prises entre neige immaculée de l’hiver et couleurs fluo de l’océan indien, décrivant une odyssée intime avec les images des autres. Malgré l’ironie décalée de son héros, la dépression et la mort rôdent en sourdine – ainsi ces requins qui apparaissent sans crier gare dans le montage, glissant en silence dans l’eau turquoise, et surtout ces mammifères agonisants qui maculent le tapis neigeux de leur sang, tels les signes d’une désolation intérieure.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur
Dans les toutes premières secondes du film, une chouette à l’expression impénétrable scrute dans le lointain un avion qui file dans le ciel gris. Cet étrange champ/contrechamp place d’emblée "Rémy" du côté de la rêverie. Créer des raccords entre les choses, dissemblables, éloignées, voilà sans doute l’expression même de la poétique du montage. Guillaume Lillo construit cette étrange fiction sur la solitude à partir d’images disparates glanées sur le net, prises entre neige immaculée de l’hiver et couleurs fluo de l’océan indien, décrivant une odyssée intime avec les images des autres. Malgré l’ironie décalée de son héros, la dépression et la mort rôdent en sourdine – ainsi ces requins qui apparaissent sans crier gare dans le montage, glissant en silence dans l’eau turquoise, et surtout ces mammifères agonisants qui maculent le tapis neigeux de leur sang, tels les signes d’une désolation intérieure.
Jean-Sébastien Chauvin
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