À partir de centaines d’heures de vidéos amateur postées par un certain Gary sur Youtube, Dean Fleischer-Camp met en scène la descente aux enfers d’une famille de la classe moyenne américaine, dévorée par une folie consumériste.
Réalisateur | Dean Fleischer-Camp |
Acteur | Jean-Sébastien Chauvin |
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Dès l’entame, un carton annonce que les images visibles dans Fraud ont été trouvées sur Youtube, comme si cette simple mention frappait le film du sceau de la vérité, à la manière de ces œuvres réalisées "d’après une histoire vraie". De fait, ici, toutes les images sont "vraies", mais disent-elles l’entière vérité ? En un sens, "Fraud" est un lointain cousin numérique du "Vérités et mensonges" d’Orson Welles, mettant à l’épreuve notre désir trouble de croire en une histoire édifiante, à la fois drôle et sinistre, où une famille d’américains moyens fraude les assurances pour continuer sa consommation enfantine du néant. Le décompte des jours incrusté à même l’image suggérant l’imminence d’une catastrophe, la joie névrotique des personnages d’où surgit soudain un visage inquiet ou le montage épileptique redoublant cette agitation insensée créent un tourbillon où le vrai et le faux, l’extraordinaire et le quotidien, se confondent.
Jean-Sébastien Chauvin
Critique et réalisateur
Dès l’entame, un carton annonce que les images visibles dans Fraud ont été trouvées sur Youtube, comme si cette simple mention frappait le film du sceau de la vérité, à la manière de ces œuvres réalisées "d’après une histoire vraie". De fait, ici, toutes les images sont "vraies", mais disent-elles l’entière vérité ? En un sens, "Fraud" est un lointain cousin numérique du "Vérités et mensonges" d’Orson Welles, mettant à l’épreuve notre désir trouble de croire en une histoire édifiante, à la fois drôle et sinistre, où une famille d’américains moyens fraude les assurances pour continuer sa consommation enfantine du néant. Le décompte des jours incrusté à même l’image suggérant l’imminence d’une catastrophe, la joie névrotique des personnages d’où surgit soudain un visage inquiet ou le montage épileptique redoublant cette agitation insensée créent un tourbillon où le vrai et le faux, l’extraordinaire et le quotidien, se confondent.
Jean-Sébastien Chauvin
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