Pionnier de la musique électro-acoustique, l'Allemand Karlheinz Stockhausen (1928-2007) rêve un jour d'un quatuor à cordes jouant simultanément dans quatre hélicoptères en vol, leurs trémolos s’harmoniseraient avec les timbres des pales des rotors et seraient retransmis pour un public resté au sol. Le rêve est devenu réalité. Le film de Frank Scheffer rend compte de l’aventure, des répétitions jusqu’à la création de l’œuvre au-dessus des paysages hollandais avec le Quatuor Arditti, un jour d'été de 1995.
Réalisateur | Frank Scheffer |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
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Pièce pour quatuor à cordes, quatre hélicoptères, quatre caméras vidéo, micros et équipement de transmission connecté à une console maniée par le compositeur en personne : le dispositif est osé et les défis sont multiples. Et c'est ce conflit sous-jacent, la tension entre la création et la technicité de sa réalisation, qui parcourt le projet extravagant de Stockhausen, tout comme le film de Scheffer. Tandis que le premier - toujours à la recherche de l'extension de l'espace sonore vers le dehors des studios et des auditoriums - prend le risque de se faire dépasser par les rotors, moteurs et autres machines, le second s'emploie à suivre au plus près glissandi et accelerandi des musiciens, enchevêtrements polyphoniques, compositions croisées, rotations. Le film-compte à rebours se fait alors, grâce notamment à une caméra extra-fluide, véritable exaltation d'une élévation.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Pièce pour quatuor à cordes, quatre hélicoptères, quatre caméras vidéo, micros et équipement de transmission connecté à une console maniée par le compositeur en personne : le dispositif est osé et les défis sont multiples. Et c'est ce conflit sous-jacent, la tension entre la création et la technicité de sa réalisation, qui parcourt le projet extravagant de Stockhausen, tout comme le film de Scheffer. Tandis que le premier - toujours à la recherche de l'extension de l'espace sonore vers le dehors des studios et des auditoriums - prend le risque de se faire dépasser par les rotors, moteurs et autres machines, le second s'emploie à suivre au plus près glissandi et accelerandi des musiciens, enchevêtrements polyphoniques, compositions croisées, rotations. Le film-compte à rebours se fait alors, grâce notamment à une caméra extra-fluide, véritable exaltation d'une élévation.
Jürgen Ellinghaus
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