Dans un coin populaire d’Alger, Habib, 16 ans, rêve de devenir vétérinaire, alors qu’il prépare son nouveau bélier plutôt réticent, El Bouq, en vue des prestigieux combats de moutons du quartier. Samir, plus âgé et plus sage, se contente de faire le commerce des animaux de combat pour gagner de l’argent dans la capitale. Il trouve les meilleures bêtes, qu’il entraîne et vend à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd qui approche, et durant laquelle tous les moutons, y compris El Bouq, seront sacrifiés. Tous deux occupés à prendre soin de leurs bêtes, Habib souhaite naïvement une victoire mais Samir n’a plus d’illusions. Explorant cette tension palpable entre espoir et fatalité, le réalisateur algérien Karim Sayad traite du passage à l’âge adulte et de la masculinité complexe dans son pays.
Réalisateur | Karim Sayad |
Acteur | Olivier Barlet |
Partager sur |
Voici une très parlante métaphore qui évite les discours et les incantations pour faire sentir la vitalité de la société algérienne. Les béliers aux noms combatifs sont nombreux dans les cours des Algérois à l'approche du sacrifice de l'Aïd. Habib et Samir tentent de mettre à profit la situation mais rien n'est simple. L'humour est présent, envers du tragique d’un pays où "le grand poisson mange le petit poisson". Dans ce film de 2017, Karim Sayad prend appui sur ces deux portraits pour rendre palpables les espoirs et les contradictions de la société algérienne. Il leur donne la parole et se fait discret, les laissant se mettre en scène. Et nous permet ainsi de sentir de l'intérieur l'espace entre rêve et nécessité.
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures
Voici une très parlante métaphore qui évite les discours et les incantations pour faire sentir la vitalité de la société algérienne. Les béliers aux noms combatifs sont nombreux dans les cours des Algérois à l'approche du sacrifice de l'Aïd. Habib et Samir tentent de mettre à profit la situation mais rien n'est simple. L'humour est présent, envers du tragique d’un pays où "le grand poisson mange le petit poisson". Dans ce film de 2017, Karim Sayad prend appui sur ces deux portraits pour rendre palpables les espoirs et les contradictions de la société algérienne. Il leur donne la parole et se fait discret, les laissant se mettre en scène. Et nous permet ainsi de sentir de l'intérieur l'espace entre rêve et nécessité.
Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures
Français
Anglais