""Orgesticulanismus" est né de mon expérience familiale. J’ai partagé pendant de longues années le quotidien d’un père immobile, atteint de sclérose en plaques. L’enjeu du film était pour moi de proposer au spectateur une expérience autour du mouvement, fondée sur un enregistrement audio dans lequel mon père lève un peu le voile sur la façon dont il vivait sa maladie et son immobilité." (M.L.)
Réalisateur | Mathieu Labaye |
Acteur | Caroline Châtelet |
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"Je pense que c’est par le mouvement qu’on s’approprie sa propre vie. (…) Quand on est privé du mouvement comme je le suis, et comme beaucoup d’autres personnes le sont, si on veut survivre il faut réinventer le mouvement autrement." Ce sont sur ces paroles en voix-off que s’ouvre "Orgesticulanismus", tandis que défilent des photos d’un homme à tous les âges de sa vie. Cette voix, cet homme, c’est le père du réalisateur. Et c’est ce témoignage clairement programmatique que le film s’attache à illustrer. Ayant recours à l’animation – un cinéma qui contrairement aux prises de vues réelles crée de toutes pièces et image par image le mouvement – Mathieu Labaye donne à voir une multiplicité de gestes comme de manières de penser ceux-ci. Si l’animation se fait ici outil d’exploration – jusqu’à l’abstraction – de la puissance de l’imaginaire, l’ensemble rappelle qu’en relevant d’une exclusion de la norme, le handicap oblige et ouvre à d’autres potentialités.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
"Je pense que c’est par le mouvement qu’on s’approprie sa propre vie. (…) Quand on est privé du mouvement comme je le suis, et comme beaucoup d’autres personnes le sont, si on veut survivre il faut réinventer le mouvement autrement." Ce sont sur ces paroles en voix-off que s’ouvre "Orgesticulanismus", tandis que défilent des photos d’un homme à tous les âges de sa vie. Cette voix, cet homme, c’est le père du réalisateur. Et c’est ce témoignage clairement programmatique que le film s’attache à illustrer. Ayant recours à l’animation – un cinéma qui contrairement aux prises de vues réelles crée de toutes pièces et image par image le mouvement – Mathieu Labaye donne à voir une multiplicité de gestes comme de manières de penser ceux-ci. Si l’animation se fait ici outil d’exploration – jusqu’à l’abstraction – de la puissance de l’imaginaire, l’ensemble rappelle qu’en relevant d’une exclusion de la norme, le handicap oblige et ouvre à d’autres potentialités.
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