Des hommes et des femmes dans les années trente et quarante. Ils auraient pu être nos grands-parents. Comment s'aimer sans faire huit enfants ? Comment concilier morale catholique et amour conjugal ? Pourquoi le plaisir est-il coupable ? L'Abbé Viollet, peut-être, saura répondre à toutes ces questions. La mince affaire.
Réalisateur | Blandine Lenoir |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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Monsieur l'Abbé est adapté de L'Amour en toutes lettres, Questions à l'Abbé Viollet sur la sexualité – plus de cent lettres de catholiques réunies par l'historienne Martine Sevegrand. En mettant en scène, en chair, en paroles et en costumes d'époque, ces messages adressés à un "spécialiste de la morale conjugale", Blandine Lenoir nous plonge dans les tourments intimes de ces croyants qui s'interrogent sur leurs devoirs et leurs interdits. Et c'est passionnant. La confiance avec laquelle ils se livrent est confondante : la plus grande intimité s'y expose, et la honte, et la peur. La peur du jugement ("Dieu te voit" dit une mère à sa fille de 22 mois), de la grossesse non désirée, de la déviance, mais aussi, bien sûr, du plaisir. Coupable par essence, le plaisir ! en particulier s'il est féminin. "Ceci est notre héritage" nous dit la réalisatrice. On fait avec, on va contre, on s'en défait. Et puis on se demande : à quelle morale sommes-nous tenus, aujourd'hui ? À quel Abbé Viollet écrivons-nous ?
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Monsieur l'Abbé est adapté de L'Amour en toutes lettres, Questions à l'Abbé Viollet sur la sexualité – plus de cent lettres de catholiques réunies par l'historienne Martine Sevegrand. En mettant en scène, en chair, en paroles et en costumes d'époque, ces messages adressés à un "spécialiste de la morale conjugale", Blandine Lenoir nous plonge dans les tourments intimes de ces croyants qui s'interrogent sur leurs devoirs et leurs interdits. Et c'est passionnant. La confiance avec laquelle ils se livrent est confondante : la plus grande intimité s'y expose, et la honte, et la peur. La peur du jugement ("Dieu te voit" dit une mère à sa fille de 22 mois), de la grossesse non désirée, de la déviance, mais aussi, bien sûr, du plaisir. Coupable par essence, le plaisir ! en particulier s'il est féminin. "Ceci est notre héritage" nous dit la réalisatrice. On fait avec, on va contre, on s'en défait. Et puis on se demande : à quelle morale sommes-nous tenus, aujourd'hui ? À quel Abbé Viollet écrivons-nous ?
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