En 1983, Maria Schneider donne une interview pour l'émission de télévision française _Cinéma Cinémas_. La conversation prend une tournure inattendue lorsque l'actrice conteste les pratiques de l'industrie cinématographique et qu'on lui demande de parler du film controversé _Le Dernier Tango à Paris_ (1972).
Réalisateur | Elisabeth Subrin |
Acteur | Éva Tourrent |
Partager sur |
Trois femmes, trois actrices d'aujourd'hui, incarnent tour à tour Maria Schneider. Elles rejouent à leur façon une interview donnée par celle-ci en 1983 à la télévision française. Les mots sont crus : « Comme partout, ce sont les hommes qui ont le pouvoir au cinéma. » D'une interprétation à l'autre, chacune transforme les paroles. Comme si elle mettait un peu d'elle-même. Comme si elle permettait à toutes les actrices de parler, de se libérer enfin. Quelles soient jeunes, racisées, trans... Ensemble, elles transmettent peut-être un peu de l'indicible, de ce qu'a vécu Maria Schneider et sans doute beaucoup d'autres actrices – au-delà de cette fameuse scène de viol par Marlon Brando. « Tu n'es pas capable de faire la différence entre la force du film et ce que tu as vécu, toi ? » Cette question, il était possible de la poser au début des années 1980. On espère que cela ne l'est plus aujourd'hui, dans l'après MeToo. La puissance de la fiction pour parler de la violence du monde du cinéma, bien réelle.
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
Trois femmes, trois actrices d'aujourd'hui, incarnent tour à tour Maria Schneider. Elles rejouent à leur façon une interview donnée par celle-ci en 1983 à la télévision française. Les mots sont crus : « Comme partout, ce sont les hommes qui ont le pouvoir au cinéma. » D'une interprétation à l'autre, chacune transforme les paroles. Comme si elle mettait un peu d'elle-même. Comme si elle permettait à toutes les actrices de parler, de se libérer enfin. Quelles soient jeunes, racisées, trans... Ensemble, elles transmettent peut-être un peu de l'indicible, de ce qu'a vécu Maria Schneider et sans doute beaucoup d'autres actrices – au-delà de cette fameuse scène de viol par Marlon Brando. « Tu n'es pas capable de faire la différence entre la force du film et ce que tu as vécu, toi ? » Cette question, il était possible de la poser au début des années 1980. On espère que cela ne l'est plus aujourd'hui, dans l'après MeToo. La puissance de la fiction pour parler de la violence du monde du cinéma, bien réelle.
Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk
Français