_II Dono_ suit le quotidien d'un village de Calabre et de ses habitants dont le nombre se réduit au fil des années. Un vieil homme et sa maison, une jeune femme et son vélo, un téléphone portable, une image porno, des animaux, des épaves de voitures, des gestes et des rituels : tels en sont les principaux composants. Les petits hasards de la vie deviennent des événements. _II Dono_ est la chronique d'un monde rural en voie de disparition.
Réalisateur | Michelangelo Frammartino |
Acteur | Fabien David |
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Il Dono est le premier long métrage de Michelangelo Frammartino. Tout y est déjà, à commencer par ce rythme singulier qui est un soubassement inhérent à chacun de ses films ; et cette égalité du regard qui les caractérise, à l’image comme au son, grâce à quoi les éléments qui les composent bénéficient de la même attention. Humains, non humains : chaque être est là pour lui-même, et l’embryon de fiction qu’il introduit dans le cours des choses y trouve sa juste place, l’ensemble paraissant se réagencer au fur et à mesure et composer avec lui.
« Comment faire un film plus proche des faits que du récit ? ». C’est une question que Frammartino se posera plus tard pour Il Buco. Il semble y répondre dès son premier film, par ses choix de mise en scène, en ne chargeant ces faits d’aucun _registre_ particulier (tragique ou burlesque notamment). Toutes les interprétations semblent ici relatives, le rapport de cause à effet leur étant privilégié. Les significations apparaissent ainsi comme retenues, et ces réserves de sens sont pour nous autant de cavités à explorer.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Il Dono est le premier long métrage de Michelangelo Frammartino. Tout y est déjà, à commencer par ce rythme singulier qui est un soubassement inhérent à chacun de ses films ; et cette égalité du regard qui les caractérise, à l’image comme au son, grâce à quoi les éléments qui les composent bénéficient de la même attention. Humains, non humains : chaque être est là pour lui-même, et l’embryon de fiction qu’il introduit dans le cours des choses y trouve sa juste place, l’ensemble paraissant se réagencer au fur et à mesure et composer avec lui.
« Comment faire un film plus proche des faits que du récit ? ». C’est une question que Frammartino se posera plus tard pour Il Buco. Il semble y répondre dès son premier film, par ses choix de mise en scène, en ne chargeant ces faits d’aucun _registre_ particulier (tragique ou burlesque notamment). Toutes les interprétations semblent ici relatives, le rapport de cause à effet leur étant privilégié. Les significations apparaissent ainsi comme retenues, et ces réserves de sens sont pour nous autant de cavités à explorer.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
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