Michelangelo Frammartino est né à Milan en 1968. Après des études d’architecture, il commence à réaliser des courts métrages et des installations. Son cinéma est profondément ancré en Calabre, dont est originaire sa famille, et où il a tourné ses trois longs métrages : Il dono (2003), Le quattro volte (2010) et Il buco (2021). Figure essentielle du nouveau cinéma italien, qui émerge dans les années 2000, sa méthode se caractérise par une approche minimaliste et contemplative, sensible à l’environnement dans lequel il réalise ses films, fruits de longs repérages. Tournés en décors naturels, avec des acteurs non professionnels et un scénario qui constitue une fine trame, ses films cherchent à restituer une expérience qui nous éloigne d'une approche anthropocentrique. Les différentes formes de vie, qu'elles soient végétales, animales, minérales ou humaines, ne connaissent ni hiérarchie ni distinction, mais sont les parties d’une totalité dont ses films rendent compte. Des films qui nous invitent à faire l’expérience du monde, rendu à sa complexité, dépourvu des artifices du divertissement, ou de la tentation de la mise en ordre par le discours.