À la fin de l’année 2000 et à l’approche du centième anniversaire de la mort de Verdi, Marco Bellocchio est invité à réaliser un film sur l’homme qui a composé "La Traviata" et ses liens avec la ville de Piacenza dont il était originaire. Le réalisateur, lui-même fils de Piacenza, s’évertue alors à chercher d’anciennes mélodies auprès des habitants de la ville, convaincu qu’il trouverait là l’origine de la musique de Verdi et de ses mélodrames. Il recherche aussi le lieu où les chanteurs et les choristes avaient l’habitude de se rencontrer et de s’adonner à leur passion pour l’opéra. Cet endroit se nomme aujourd’hui la Cooperativa Infrangible et les choristes s’y retrouvent chaque mardi matin pour chanter.
Réalisateur | Marco Bellocchio |
Acteur | Jérémie Jorrand |
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Dans "Addio del passato" (Adieu au passé), Marco Bellocchio présente une ville de Piacenza où Verdi est dans toutes les bouches. Dans une chambre d'adolescente, dans les beaux palais, devant une audience guindée, autour d'une simple table, on chante lyrique. L'un des plus célèbres airs d'opéra de l'histoire est ici une matière commune qui, bien ancrée dans la mémoire collective, devient un profond objet de partage. Et qu'importe que la voix ne soit pas la plus pure, qu'on y sente l'âge avancé ou la trop grande jeunesse. La première chanteuse a 15 ans. D'autres en ont autour de 80. Et toutes ces voix sont parfois réunies par le montage, dans un seul mouvement musical. Celui, tragique, des derniers moments de "La Traviata" : "Adieu, beaux rêves souriants du passé" dit Violetta, la femme "égarée" – ou faut-il dire "libre" ? – du titre, peu avant son dernier souffle. Ce souffle que les habitants de Pacienza, en chantant, lui rendent.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Dans "Addio del passato" (Adieu au passé), Marco Bellocchio présente une ville de Piacenza où Verdi est dans toutes les bouches. Dans une chambre d'adolescente, dans les beaux palais, devant une audience guindée, autour d'une simple table, on chante lyrique. L'un des plus célèbres airs d'opéra de l'histoire est ici une matière commune qui, bien ancrée dans la mémoire collective, devient un profond objet de partage. Et qu'importe que la voix ne soit pas la plus pure, qu'on y sente l'âge avancé ou la trop grande jeunesse. La première chanteuse a 15 ans. D'autres en ont autour de 80. Et toutes ces voix sont parfois réunies par le montage, dans un seul mouvement musical. Celui, tragique, des derniers moments de "La Traviata" : "Adieu, beaux rêves souriants du passé" dit Violetta, la femme "égarée" – ou faut-il dire "libre" ? – du titre, peu avant son dernier souffle. Ce souffle que les habitants de Pacienza, en chantant, lui rendent.
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