Tout commence par une envie de film… un film sur les adolescents napolitains. Lors de repérages en 2000, je décidais de suivre Antonio, 12 ans, qui vivait dans le "quartier espagnol" dans le centre de Naples. Il accepte de se faire filmer, il accepte que je le suive. Puis, il ne vient plus aux rendez-vous... Le projet de film avorte. Dix ans plus tard, Antonio me rappelle pour m’annoncer son mariage et il m’invite à le suivre pour cet évènement.
Réalisateur | Leonardo di Costanzo |
Acteurs | Arnaud Hée, Arnaud Hée |
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Cadenza d’inganno est tranchant, à double face. Côté pile : un portrait en deux parties d’Antonio, un gamin des rues de Naples, devenu, après une ellipse de dix ans, un jeune homme de Naples au bras d’une superbe Carmen se mariant dans une robe pourpre. Cette ellipse répond au présupposé dramaturgique de Leonardo di Costanzo, qui voulait interroger le devenir, la façon dont une existence se déroule, avec quelles ruptures, quelles continuités ? Côté face : un essai, un film théorique sur le démarche documentaire, qui n’avait pas prévu cette ellipse. Suite au refus d’Antonio de se prêter au film, tout est mis en état de suspension, d’impossibilité. Quand il reprend contact, il fixe les règles. Le cinéaste est d’ailleurs plus mis en scène que metteur en scène, comme on peut le constater dans un moment à la fois délicieux et grinçant : un cameraman – celui attaché à capter "officiellement" le mariage – lui demande de reculer afin de pouvoir procéder plus confortablement à une prise de vue...
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Cadenza d’inganno est tranchant, à double face. Côté pile : un portrait en deux parties d’Antonio, un gamin des rues de Naples, devenu, après une ellipse de dix ans, un jeune homme de Naples au bras d’une superbe Carmen se mariant dans une robe pourpre. Cette ellipse répond au présupposé dramaturgique de Leonardo di Costanzo, qui voulait interroger le devenir, la façon dont une existence se déroule, avec quelles ruptures, quelles continuités ? Côté face : un essai, un film théorique sur le démarche documentaire, qui n’avait pas prévu cette ellipse. Suite au refus d’Antonio de se prêter au film, tout est mis en état de suspension, d’impossibilité. Quand il reprend contact, il fixe les règles. Le cinéaste est d’ailleurs plus mis en scène que metteur en scène, comme on peut le constater dans un moment à la fois délicieux et grinçant : un cameraman – celui attaché à capter "officiellement" le mariage – lui demande de reculer afin de pouvoir procéder plus confortablement à une prise de vue...
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Français