Une armée étrangère peut-elle imposer le modèle démocratique occidental au monde musulman ? Est-il possible de mener à bien un processus électoral dans un pays en guerre ? Tourné pendant les six mois précédant les élections irakiennes de janvier 2005, le film soulève ces contradictions et les conséquences tragiques de l’occupation américaine. Laura Poitras, qui a voyagé seule à une époque où peu de journalistes occidentaux se risquaient à entrer en Irak, filme la guerre et les élections de l’intérieur.
Réalisateur | Laura Poitras |
Acteur | l'équipe éditoriale de Tënk |
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« Vous allez passer à la télévision dans le monde entier, dit un homme à l'accent étatsunien caricatural, qui forme les services chargés de la sécurité des bureaux de vote. Vous êtes au premier rang de l'un des plus grands spectacles au monde » ! L'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003 a été un spectacle dès avant les premières attaques. Dès les mensonges des dirigeants étatsuniens pour la justifier. Dès les images des premiers bombardements diffusées en direct. Le spectacle avait même un titre : Opération Liberté irakienne.
Laura Poitras, moins de deux ans après, entre dans cette histoire par le détail et la proximité. Et plutôt que du spectacle, elle offre un regard inédit sur la complexité des sentiments de la population irakienne confrontée à l'occupation. À l'image du docteur Riyadh, personnage principal, chacun cherche, malgré la soumission à la politique étrangère des États-Unis, à l'armée et aux compagnies de sécurité privées, à retrouver « son pays, son pays »...
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
« Vous allez passer à la télévision dans le monde entier, dit un homme à l'accent étatsunien caricatural, qui forme les services chargés de la sécurité des bureaux de vote. Vous êtes au premier rang de l'un des plus grands spectacles au monde » ! L'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003 a été un spectacle dès avant les premières attaques. Dès les mensonges des dirigeants étatsuniens pour la justifier. Dès les images des premiers bombardements diffusées en direct. Le spectacle avait même un titre : Opération Liberté irakienne.
Laura Poitras, moins de deux ans après, entre dans cette histoire par le détail et la proximité. Et plutôt que du spectacle, elle offre un regard inédit sur la complexité des sentiments de la population irakienne confrontée à l'occupation. À l'image du docteur Riyadh, personnage principal, chacun cherche, malgré la soumission à la politique étrangère des États-Unis, à l'armée et aux compagnies de sécurité privées, à retrouver « son pays, son pays »...
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