Honza est né en 1974, dans l'ère sans joie du socialisme en Tchécoslovaquie. À cette époque, ses parents, Jana et Petr, vivaient dans une seule pièce de l'appartement de la mère divorcée de Jana et de sa grand-mère veuve. Quelques années plus tard, la famille a déménagé de Prague à Liberec, où Petr a trouvé un emploi et une petite maison pour la famille. Lorsque Honza est né, son père a commencé à écrire une chronique familiale et il a continué à le faire pendant 37 ans. "Cosmos privé" montre non seulement la vie d'une famille ordinaire, mais aussi comment la société tchèque a changé au cours des quatre dernières décennies. Qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous ?
Réalisateur | Helena Třeštíková |
Acteur | Arnaud Hée |
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"Cosmos privé" est doté de tous les atours de l'accomplissement de la trajectoire d'Helena Třeštíková, de sa façon de filmer au long cours, cette fois sur pratiquement quatre décennies incluant trois générations d’une même fratrie. Elle complexifie son cinéma en intégrant au montage des fragments du journal tenu par le père, se singularise ici par la multiplicité des régimes, faisant apparaître les mouvements de l’histoire avec des actualités parsemées dans un montage comme toujours dense, prenant. Cet agencement aborde la manière dont les vies sont écrites, à coups de rencontres entre fatalité et hasard, individuel et collectif, événements petits et grands, ici-bas et tout là-haut – pas seulement cet endroit où se déroulaient les exploits spatiaux soviétiques qui fascinaient Honza enfant. Comme Jacques le fataliste chez Diderot, on peut se poser cette question : "Et qui est-ce qui a fait le grand rouleau où tout est écrit ?"
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
"Cosmos privé" est doté de tous les atours de l'accomplissement de la trajectoire d'Helena Třeštíková, de sa façon de filmer au long cours, cette fois sur pratiquement quatre décennies incluant trois générations d’une même fratrie. Elle complexifie son cinéma en intégrant au montage des fragments du journal tenu par le père, se singularise ici par la multiplicité des régimes, faisant apparaître les mouvements de l’histoire avec des actualités parsemées dans un montage comme toujours dense, prenant. Cet agencement aborde la manière dont les vies sont écrites, à coups de rencontres entre fatalité et hasard, individuel et collectif, événements petits et grands, ici-bas et tout là-haut – pas seulement cet endroit où se déroulaient les exploits spatiaux soviétiques qui fascinaient Honza enfant. Comme Jacques le fataliste chez Diderot, on peut se poser cette question : "Et qui est-ce qui a fait le grand rouleau où tout est écrit ?"
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique
Français
Anglais