Dans un centre de formation comme les autres aux Philippines, de futures employées de maison se préparent à partir travailler à l'étranger comme aides ménagères ou nounous. Lors d’exercices de jeux de rôles, ces femmes – qui se sacrifient souvent pour leur famille et un avenir qu'elles espèrent meilleur – se mettent tant dans la peau de l’employée que des employeurs.
Réalisateur | Sung-A Yoon |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Chaque année, 180 000 Philippines partent – selon les chiffres officiels – travailler à l'étranger. Ces "Overseas Filipino Workers" (Travailleurs Philippins Outremer) constituent les maillons essentiels d'une vaste industrie de la migration, développée par le pouvoir philippin depuis le mitan des années 70. S'immergeant dans l'un des nombreux centres répartis dans le pays, la réalisatrice franco-coréenne Sung-A Yoon suit au plus près une formation au départ. En cinéma direct, nous découvrons les cours pratiques comme théoriques, ainsi que les temps informels – les femmes résidant au centre la durée de leur apprentissage. Tout en captant la belle sororité à l’œuvre, le film dessine progressivement toute l'ambivalence d'un enseignement qui, prodigué par d'anciennes OFW, s'avère fondé sur la servilité et bien peu apte à protéger ces femmes des maltraitances qu'elles encourent.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Chaque année, 180 000 Philippines partent – selon les chiffres officiels – travailler à l'étranger. Ces "Overseas Filipino Workers" (Travailleurs Philippins Outremer) constituent les maillons essentiels d'une vaste industrie de la migration, développée par le pouvoir philippin depuis le mitan des années 70. S'immergeant dans l'un des nombreux centres répartis dans le pays, la réalisatrice franco-coréenne Sung-A Yoon suit au plus près une formation au départ. En cinéma direct, nous découvrons les cours pratiques comme théoriques, ainsi que les temps informels – les femmes résidant au centre la durée de leur apprentissage. Tout en captant la belle sororité à l’œuvre, le film dessine progressivement toute l'ambivalence d'un enseignement qui, prodigué par d'anciennes OFW, s'avère fondé sur la servilité et bien peu apte à protéger ces femmes des maltraitances qu'elles encourent.
Caroline Châtelet
Journaliste, critique dramatique
Français
Anglais