Clara filme son quotidien solitaire chez un photographe qu’elle assiste dans les Hamptons, près de New York. Dans cette maison au bord d’un lac, sur des enregistrements de vidéo surveillance elle découvre la présence d’un homme qui vient, la nuit tombée, l’observer par les fenêtres. Avec comme seul compagnon Clarita, la chienne du photographe, elle confronte sa solitude à cette présence nébuleuse à travers différents régimes d'images : celles filmées par elle-même, celles des caméras de surveillance au grain grossier, et celles des photos de son employeur agrandies à l'extrême.
Réalisateur | Clara Claus |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Le voyeurisme, l'attente, l'observation : ces positions constitutives du cinéma, qu'il soit de fiction ou documentaire, Clara Claus les explore et les entremêle subtilement dans "Nightvision". Filmant son quotidien, l'artiste plasticienne déjoue sa position de traquée par une mise en abîme de la surveillance dont elle découvre être l'objet. Si son geste s'inscrit à sa manière dans la démarche du photographe pour lequel elle travaille, si sa démarche renvoie à la photographie en général – qui, en capturant (et parfois, en volant) l'image de personnes, crée souvent une proximité entre photographié et photographe –, la jeune femme déplie une réflexion passionnante sur la production d'images comme situation de pouvoir. Jouant volontiers des codes du cinéma d'épouvante et étant enchâssé entre deux rêves (manière de rappeler que ces situations reposent pour partie sur le fantasme et les projections), le récit explore les complexes mécanismes de la prédation, de la traque et de la domination.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
Le voyeurisme, l'attente, l'observation : ces positions constitutives du cinéma, qu'il soit de fiction ou documentaire, Clara Claus les explore et les entremêle subtilement dans "Nightvision". Filmant son quotidien, l'artiste plasticienne déjoue sa position de traquée par une mise en abîme de la surveillance dont elle découvre être l'objet. Si son geste s'inscrit à sa manière dans la démarche du photographe pour lequel elle travaille, si sa démarche renvoie à la photographie en général – qui, en capturant (et parfois, en volant) l'image de personnes, crée souvent une proximité entre photographié et photographe –, la jeune femme déplie une réflexion passionnante sur la production d'images comme situation de pouvoir. Jouant volontiers des codes du cinéma d'épouvante et étant enchâssé entre deux rêves (manière de rappeler que ces situations reposent pour partie sur le fantasme et les projections), le récit explore les complexes mécanismes de la prédation, de la traque et de la domination.
Caroline Châtelet
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