Titou va avoir quarante ans. Il vit perché dans une bergerie sous les falaises des Corbières à mi-chemin entre la terre et le ciel, entre les cultures viticoles intensives et les parcs éoliens, sans eau courante ni électricité. Avec Soledad, qui habite dans une caravane un peu plus loin, ils fabriquent leur vin, composent leur musique et vivent leur amour au rythme des saisons comme on cultiverait à la lettre la résistance.
Réalisateur | Jean-Baptiste Alazard |
Acteur | Caroline Châtelet |
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La première fois que j’ai vu L’Âge d’or, j’ai eu envie de partir vivre dans ce film. Du même coup, je me suis fait la réflexion que c’était – a priori – la première fois qu’un film suscitait ce désir chez moi. Qu’est-ce que ce serait, aller vivre dans un film ? Qu’est-ce qui dans une œuvre déclenche un si étrange souhait ? pour "L’Âge d’or" – opus clôturant une trilogie intitulée par Jean-Baptiste Alazard La Tierce des paumé·es –, c’est, sans aucun doute, le sentiment de plénitude qu’il porte, comme l’accord parfait entre forme et fond. Suivant au rythme des saisons ces trentenaires à la vie frugale, le réalisateur semble complètement impliqué dans ce qu’il capte. L’écart entre la vie et le cinéma n’existe pas ici, les lumières chaudes, les flous et tremblements de l’image, son grain hésitant répondant à la beauté des paysages comme à ce quotidien patiemment et modestement vécu. Si les saisons se succèdent, une harmonie diffuse demeure, un sentiment de fragilité, aussi (mais pas de vulnérabilité). Et dans cet entremêlement subtil des paysages extérieurs et intérieurs se dessine un autre monde possible.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
La première fois que j’ai vu L’Âge d’or, j’ai eu envie de partir vivre dans ce film. Du même coup, je me suis fait la réflexion que c’était – a priori – la première fois qu’un film suscitait ce désir chez moi. Qu’est-ce que ce serait, aller vivre dans un film ? Qu’est-ce qui dans une œuvre déclenche un si étrange souhait ? pour "L’Âge d’or" – opus clôturant une trilogie intitulée par Jean-Baptiste Alazard La Tierce des paumé·es –, c’est, sans aucun doute, le sentiment de plénitude qu’il porte, comme l’accord parfait entre forme et fond. Suivant au rythme des saisons ces trentenaires à la vie frugale, le réalisateur semble complètement impliqué dans ce qu’il capte. L’écart entre la vie et le cinéma n’existe pas ici, les lumières chaudes, les flous et tremblements de l’image, son grain hésitant répondant à la beauté des paysages comme à ce quotidien patiemment et modestement vécu. Si les saisons se succèdent, une harmonie diffuse demeure, un sentiment de fragilité, aussi (mais pas de vulnérabilité). Et dans cet entremêlement subtil des paysages extérieurs et intérieurs se dessine un autre monde possible.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
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