Chère poule

Une robe rouge, une poule blanche et quelques marguerites disséminées dans les herbes vertes. Un tirage de tarot, la matière minérale d'un lit de rivière, un cimetière… Difficile de raconter ce court métrage par les mots tant cela semble le vider de sa substance même. Son apparente légèreté et ses images solaires n'en atténuent pas le chemin, peut-être même devrions-nous parler de quête, incarnée par sa réalisatrice : un questionnement sur la vie et la mort qui embarque celui ou celle qui regarde et fait penser aux collages et autres associations d'idées propres à la poésie surréaliste. Une pépite charnelle et visuelle qui en appelle à nos sensations plutôt qu'à notre cortex. Assurément un geste de cinéma prometteur.

Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk