Jusqu’il y a peu de temps, à Martano, dans la région des Pouilles dans le Sud de l’Italie, la veille funéraire se faisait à domicile pour les femmes - auxquelles il était défendu d’assister à l’enterrement - en présence des pleureuses professionnelles. Ce documentaire de Cecilia Mangini sur les rites mortuaires pose un regard sur la féminité dans sa dimension expressive et émotive. L’éloge funèbre, sous forme d’un chant scandé en griko (dialecte de la région), est traduit dans un registre hautement poétique par Pier Paolo Pasolini, collaborateur fréquent de la cinéaste.
Réalisateur | Cecilia Mangini |
Acteurs | Christophe Postic, Pascale Paulat |
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Comment affronter la douleur de la perte d’un enfant et comment en rendre compte par un film ?
Le rituel convoque l’émotion débordante et tente de lui donner un cadre qui puisse la contenir. Le texte, lu par Lilla Brignone et composé par Pasolini, à partir d’extraits de poèmes populaires et de chants ancestraux, exhale toute la tragédie et le groupe des femmes lui donne voix. La mise en scène très élaborée de Mangini magnifie les visages de ces vieilles femmes en proie à la transe pour transcender la douleur, une manière "d’envisager" un deuil encore impossible. Les hommes eux, tout autant affectés et abattus se tiennent au silence de l’émotion et conduiront plus tard le cortège religieux, un autre rituel de répartition des rôles.
Pascale Paulat et Christophe Postic
Co-directeurs artistiques du festival des États généraux du documentaire à Lussas
Comment affronter la douleur de la perte d’un enfant et comment en rendre compte par un film ?
Le rituel convoque l’émotion débordante et tente de lui donner un cadre qui puisse la contenir. Le texte, lu par Lilla Brignone et composé par Pasolini, à partir d’extraits de poèmes populaires et de chants ancestraux, exhale toute la tragédie et le groupe des femmes lui donne voix. La mise en scène très élaborée de Mangini magnifie les visages de ces vieilles femmes en proie à la transe pour transcender la douleur, une manière "d’envisager" un deuil encore impossible. Les hommes eux, tout autant affectés et abattus se tiennent au silence de l’émotion et conduiront plus tard le cortège religieux, un autre rituel de répartition des rôles.
Pascale Paulat et Christophe Postic
Co-directeurs artistiques du festival des États généraux du documentaire à Lussas
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