"Renault 12" est l’épopée intime d’un fils endeuillé, une expérience cinématographique à partir d’un matériau documentaire : le rapatriement de la défunte mère du réalisateur depuis la France, vers Tanger. À bord d’une Renault 12 – modèle qui fit les beaux jours du constructeur français dans les années 70 au Maroc – le réalisateur traverse la France et l’Espagne pour aller chercher un héritage cocasse. Un road-movie chaotique mais initiatique, l’occasion d’une véritable quête identitaire.
Réalisateur | Mohamed El Khatib |
Acteur | Jérémie Jorrand |
Partager sur |
"L'amour, c'est pas une autorisation de tournage" dit la sœur à son frère derrière la caméra. Ou encore : "Faut que t'arrêtes de faire ta carrière sur le dos de la mort de notre mère". Plusieurs fois dans son film, Mohamed El Khatib se prend en pleine face ce type de leçons de vie ou de réalisation. Il y en a des cruelles, d'autres plus douces, mais toutes sont comme attendries par le geste initial du réalisateur/dramaturge, geste présenté d'emblée comme un travail de deuil. El Khatib se met en scène en personnage mal assuré, parfois doucement ridicule et en demande d'attention : le "tu" de la voix off cherche à tout prix à intéresser sa propre fille, qui préfère jouer que de l'écouter... Mais nous, nous le suivons dans ce road-movie en R12, presque burlesque, au gré des rencontres de hasard et des retrouvailles familiales, avec toujours, en-dessous, cela : "Tout le monde est très gentil avec moi. Pourtant, je me sens seul".
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
"L'amour, c'est pas une autorisation de tournage" dit la sœur à son frère derrière la caméra. Ou encore : "Faut que t'arrêtes de faire ta carrière sur le dos de la mort de notre mère". Plusieurs fois dans son film, Mohamed El Khatib se prend en pleine face ce type de leçons de vie ou de réalisation. Il y en a des cruelles, d'autres plus douces, mais toutes sont comme attendries par le geste initial du réalisateur/dramaturge, geste présenté d'emblée comme un travail de deuil. El Khatib se met en scène en personnage mal assuré, parfois doucement ridicule et en demande d'attention : le "tu" de la voix off cherche à tout prix à intéresser sa propre fille, qui préfère jouer que de l'écouter... Mais nous, nous le suivons dans ce road-movie en R12, presque burlesque, au gré des rencontres de hasard et des retrouvailles familiales, avec toujours, en-dessous, cela : "Tout le monde est très gentil avec moi. Pourtant, je me sens seul".
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk
Français
Anglais