Se saisissant d'images de drones filmant des antilopes et trouvées sur les Internets, Maxime Martinot compose un film essai. Celui-ci s'appuie pour partie sur un texte de Marguerite Duras publié en juin 1980 dans un numéro des Cahiers du cinéma – dont elle était invitée en tant que rédactrice en chef.
Réalisateur | Maxime Martinot |
Acteur | Caroline Châtelet |
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C’est un film très court. D’abord, une vision fugace de ciel et le son d’une machine. Puis, des images d’antilopes galopantes, tandis qu’en voix off résonne un texte racontant un suicide collectif de ces animaux. L’aspect surréel de ces bêtes fuyant dans la neige comme sous un soleil de plomb est accentué par le grain de la vidéo – souvent pixellisée – ainsi que par le point de vue. Filmées à l’aide de drones (la machine initiale, donc), les séquences évoquent l’imagerie des jeux vidéo. Un monde où l’on balance entre fascination et inquiétude, et où des traques se déploient sur de vastes territoires. Un monde où nous sommes pris par la pulsion de tout voir, d’avoir accès à toutes les images, en oubliant que ce pourrait être nous, les bêtes traquées. C’est ce que vient nous rappeler la séquence finale, faisant de ce film un ciné-tract efficace, ramassé, direct. Imparable.
Caroline Châtelet
journaliste, critique et dramatique
C’est un film très court. D’abord, une vision fugace de ciel et le son d’une machine. Puis, des images d’antilopes galopantes, tandis qu’en voix off résonne un texte racontant un suicide collectif de ces animaux. L’aspect surréel de ces bêtes fuyant dans la neige comme sous un soleil de plomb est accentué par le grain de la vidéo – souvent pixellisée – ainsi que par le point de vue. Filmées à l’aide de drones (la machine initiale, donc), les séquences évoquent l’imagerie des jeux vidéo. Un monde où l’on balance entre fascination et inquiétude, et où des traques se déploient sur de vastes territoires. Un monde où nous sommes pris par la pulsion de tout voir, d’avoir accès à toutes les images, en oubliant que ce pourrait être nous, les bêtes traquées. C’est ce que vient nous rappeler la séquence finale, faisant de ce film un ciné-tract efficace, ramassé, direct. Imparable.
Caroline Châtelet
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