"Les grand citrons qui pressent les petits citrons !" Le collectif Cinélutte filme le fonctionnement et les modes de gestion d'une grande surface de la région parisienne. Se penchant notamment sur le travail et la situation des caissières, le film décrit, non sans malice, les mécanismes de l’exploitation des femmes et les rapports de classes qui traversent la grande distribution naissante.
Réalisateur | Collectif Cinélutte |
Acteur | Arnaud Lambert |
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"Petites Têtes, Grandes Surfaces" est représentatif des films conçus par les collectifs militants dans l’après 68 : toujours animés par les convictions politiques de l’extrême gauche mais soucieux de les traduire dans des idées et des formes proprement cinématographiques. Cette "Anatomie d’un supermarché" se distingue des films "d’agitation", réalisés dans la période précédente et invente une écriture plus ample et plus élaborée, soucieuse des rythmes et des ambiances de la réalité filmée (on appréciera comment le film qui, un temps, s’apparente à du documentaire traditionnel se transforme subtilement en document politique sur l’exploitation féminine : sans asséner son point de vue de manière arrêtée mais en recourant à la mise en scène et au montage). Film charnière, donc, qui témoigne bien du passage qui s’est progressivement opéré de la militance cinématographique au cinéma documentaire d’auteur, tel que Tënk s’en voudrait désormais le promoteur !
Arnaud Lambert
Réalisateur
"Petites Têtes, Grandes Surfaces" est représentatif des films conçus par les collectifs militants dans l’après 68 : toujours animés par les convictions politiques de l’extrême gauche mais soucieux de les traduire dans des idées et des formes proprement cinématographiques. Cette "Anatomie d’un supermarché" se distingue des films "d’agitation", réalisés dans la période précédente et invente une écriture plus ample et plus élaborée, soucieuse des rythmes et des ambiances de la réalité filmée (on appréciera comment le film qui, un temps, s’apparente à du documentaire traditionnel se transforme subtilement en document politique sur l’exploitation féminine : sans asséner son point de vue de manière arrêtée mais en recourant à la mise en scène et au montage). Film charnière, donc, qui témoigne bien du passage qui s’est progressivement opéré de la militance cinématographique au cinéma documentaire d’auteur, tel que Tënk s’en voudrait désormais le promoteur !
Arnaud Lambert
Réalisateur