Une rencontre avec de jeunes Ukrainiens confrontés à un nouvel environnement, en Allemagne où ils sont exilés. Leur histoire se révèle à travers leurs jeux, dans les couloirs et dans la cour d’une ancienne caserne militaire de la Wehrmacht.
Réalisateurs | Mila Zhluktenko, Daniel Asadi Faezi |
Acteur | le Festival International Jean Rouch |
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D’où vient ce sentiment d’étrangeté qui plane sur ce court film où les silences en disent long ? Pas de la caserne allemande, qui ressemble à toutes les casernes. Plutôt d’une trompeuse apesanteur. On flotte, on survole, mais le réel semble ailleurs. Dans ce pays fui, dans ce père qu’on ne voit que par visio. Pourtant, dans le nouveau pays aussi, tout rappelle la guerre : les fresques de chars, les sculptures martiales, les barreaux qui scandent l’image (rayons de la roue d'un vélo, équipement sportif encagé, grilles, rambardes…). Le riche design sonore crée un sentiment d'apnée où rien n'est vraiment normal. Si peu de mots sont prononcés, les regards des enfants en disent long. Certes, le soleil brille, le ciel est bleu, l’image rayonne : c’est l’été. Mais les cerises allemandes ne sont pas aussi sucrées que celles d'Ukraine... Le film pose alors les prémices de la nostalgie et du déracinement. Pour ces enfants, cet été là et les suivants n'auront plus jamais le même goût.
Alexia Vanhée
Déléguée artistique du Festival international Jean Rouch
D’où vient ce sentiment d’étrangeté qui plane sur ce court film où les silences en disent long ? Pas de la caserne allemande, qui ressemble à toutes les casernes. Plutôt d’une trompeuse apesanteur. On flotte, on survole, mais le réel semble ailleurs. Dans ce pays fui, dans ce père qu’on ne voit que par visio. Pourtant, dans le nouveau pays aussi, tout rappelle la guerre : les fresques de chars, les sculptures martiales, les barreaux qui scandent l’image (rayons de la roue d'un vélo, équipement sportif encagé, grilles, rambardes…). Le riche design sonore crée un sentiment d'apnée où rien n'est vraiment normal. Si peu de mots sont prononcés, les regards des enfants en disent long. Certes, le soleil brille, le ciel est bleu, l’image rayonne : c’est l’été. Mais les cerises allemandes ne sont pas aussi sucrées que celles d'Ukraine... Le film pose alors les prémices de la nostalgie et du déracinement. Pour ces enfants, cet été là et les suivants n'auront plus jamais le même goût.
Alexia Vanhée
Déléguée artistique du Festival international Jean Rouch
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