À Majdanpek, à l’est de la Serbie, un fort héritage industriel et minier cohabite avec une tradition ancienne de relation aux entités invisibles de la forêt. Dans cette ville, une famille assumant cette double identité, s’efforce de préserver ses traditions et d’assurer l’avenir des générations futures. Dragan Marković, mineur toute sa vie, est le dernier d’une lignée de chasseurs de dragons, tandis que sa sœur Desa, veuve d’un leader syndical, tente de perpétuer la mémoire de son mari en protégeant les droits des familles de mineurs.
Réalisateurs | Eluned Zoë Aiano, Alesandra Tatić |
Acteur | le Festival International Jean Rouch |
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Évitant la facilité de l’opposition entre tradition et modernité, Flotacija nous emmène à la rencontre de la famille de Dragan Marković, mineur et chasseur de dragon. D’une génération à l’autre, l’industrialisation s’intensifie, les hypothèques se multiplient, la forêt disparaît peu à peu, envahie par les pneus des machines et les dragons se font de plus en plus rares.
Dans un regard à la fois ethnographique et poétique, la caméra donne chair à cette tension en plongeant dans les profondeurs, cherchant à percevoir toutes les aspérités des matières organiques, le bois de la forêt, les rainures des roches, le bouillonnement des minéraux dans la mine ou encore la poussière lourde qui encrasse les corps. Le bruit des machines écrase celui de la forêt, du chant des oiseaux et du vent dans les arbres. La ville apparaît à l’image de la mine, sans vie, par des successions de plans larges et fixes qui contrastent avec la mobilité des personnages que nous suivons. Comme eux, nous parcourons la forêt à l’affût, guettant les traces des dragons.
Bénédicte Barillé
Responsable de production audiovisuelle EHESS
Évitant la facilité de l’opposition entre tradition et modernité, Flotacija nous emmène à la rencontre de la famille de Dragan Marković, mineur et chasseur de dragon. D’une génération à l’autre, l’industrialisation s’intensifie, les hypothèques se multiplient, la forêt disparaît peu à peu, envahie par les pneus des machines et les dragons se font de plus en plus rares.
Dans un regard à la fois ethnographique et poétique, la caméra donne chair à cette tension en plongeant dans les profondeurs, cherchant à percevoir toutes les aspérités des matières organiques, le bois de la forêt, les rainures des roches, le bouillonnement des minéraux dans la mine ou encore la poussière lourde qui encrasse les corps. Le bruit des machines écrase celui de la forêt, du chant des oiseaux et du vent dans les arbres. La ville apparaît à l’image de la mine, sans vie, par des successions de plans larges et fixes qui contrastent avec la mobilité des personnages que nous suivons. Comme eux, nous parcourons la forêt à l’affût, guettant les traces des dragons.
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