"Est-ce une conséquence de la chute du Mur de Berlin ? En tout cas, ils sont arrivés quelques années après, par milliers, d’Europe de l’Est. Depuis, ce coin paisible de Bretagne est devenu un nouveau Vietnam : ils tiennent le ciel et les paysans se terrent. Comme le bétail. Le ciel en est noir. Pas une branche, pas un câble électrique qui n’en soit couvert. De plus en plus nombreux, ils narguent les paysans, décrivent dans le ciel de vastes figures mouvantes et terrifiantes, en attendant l’assaut final. Les paysans contemplent, impuissants, dégoûtés, les dégâts dans leurs cultures. Les pouvoirs publics les ont abandonnés. Les armes chimiques sont interdites, les coups de feu inoffensifs, rien n’est autorisé, tout est inefficace : le mal ne fait que se déplacer au-dessus du village voisin. Ils sont là. Les oiseaux. Pas un film de Hitchcock, la réalité. Au secours !" (Yann Lardeau)
Réalisateur | Marie Voignier |
Acteur | Julia Pinget |
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L'étourneau, surnommé le rat des champs, est l’objet d’une stigmatisation. Considéré comme un nuisible, il suscite souvent dégoût et rejet. Marie Voignier pose sa caméra devant plusieurs agriculteurs qui font face à cet être honni. Telles des bandes organisées, ces oiseaux sévissent sur un territoire et laissent les hommes démunis. Au fur et à mesure du film, les agriculteurs se taisent, personne ne trouvant les mots pour dire la situation, réfléchir, penser, débattre. Comme si aucun dialogue, aucune voie diplomatique ne pouvait se frayer un chemin ici. Dans cette situation inextricable, les protagonistes ne peuvent qu'y opposer le bruit du canon.
Julia Pinget
Réalisatrice
Brieuc Mével
Coordinateur d’une saison culturelle
Lire le texte de Gabriel Bortzmeyer à propos de deux films de Marie Voignier ("Le Bruit du canon" et "Na China") sur le site de la revue Débordements.
L'étourneau, surnommé le rat des champs, est l’objet d’une stigmatisation. Considéré comme un nuisible, il suscite souvent dégoût et rejet. Marie Voignier pose sa caméra devant plusieurs agriculteurs qui font face à cet être honni. Telles des bandes organisées, ces oiseaux sévissent sur un territoire et laissent les hommes démunis. Au fur et à mesure du film, les agriculteurs se taisent, personne ne trouvant les mots pour dire la situation, réfléchir, penser, débattre. Comme si aucun dialogue, aucune voie diplomatique ne pouvait se frayer un chemin ici. Dans cette situation inextricable, les protagonistes ne peuvent qu'y opposer le bruit du canon.
Julia Pinget
Réalisatrice
Brieuc Mével
Coordinateur d’une saison culturelle
Lire le texte de Gabriel Bortzmeyer à propos de deux films de Marie Voignier ("Le Bruit du canon" et "Na China") sur le site de la revue Débordements.
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