“Le théâtre est une affaire de sexe”, du moins selon Richard Foreman, le père du théâtre ontologique-hystérique. _The Ontological Cowboy_ est une invocation de Foreman relative à la destinée du théâtre d’avant-garde. Foreman y joue son propre rôle, et les acteurs y miment ses préocupations. Si “l’équipe du film a l’air de tant souffrir", c’est pour une bonne raison : la violente renaissance du théâtre américain, et Foreman en est la sage-femme.
Réalisateur | Marie Losier |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Troisième film de Marie Losier, The Ontological Cowboy entremêle des séquences renvoyant à King Cowboy Rufus Rules the Universe (pièce de 2004) à d'autres, où l'on voit Richard Foreman dans ses appartements. De la même manière, les sons et musiques du spectacle succèdent au témoignage en voix-off du metteur en scène américain. Ce faisant, le film donne à voir ce qui fonde le travail de Foreman : soit une façon de considérer le théâtre comme une expérimentation organique où réflexions et expériences, corps et actions, paroles et sons s'entrecroisent et s'alimentent et où le comique, le grotesque et l'effroi n'oblitèrent pas la complexité. Cet univers qui fut qualifié de "théâtre d'images" dans le sens où la suprématie du texte sur la scène s'effaçait se révèle ici dans toute sa puissance. Aussi parce que loin de se placer à distance, Marie Losier (qui a par ailleurs signé les décors et accessoires de plusieurs spectacles de Foreman) s'immerge dans cette matière, regardant en les épousant les règles de ce monde.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Troisième film de Marie Losier, The Ontological Cowboy entremêle des séquences renvoyant à King Cowboy Rufus Rules the Universe (pièce de 2004) à d'autres, où l'on voit Richard Foreman dans ses appartements. De la même manière, les sons et musiques du spectacle succèdent au témoignage en voix-off du metteur en scène américain. Ce faisant, le film donne à voir ce qui fonde le travail de Foreman : soit une façon de considérer le théâtre comme une expérimentation organique où réflexions et expériences, corps et actions, paroles et sons s'entrecroisent et s'alimentent et où le comique, le grotesque et l'effroi n'oblitèrent pas la complexité. Cet univers qui fut qualifié de "théâtre d'images" dans le sens où la suprématie du texte sur la scène s'effaçait se révèle ici dans toute sa puissance. Aussi parce que loin de se placer à distance, Marie Losier (qui a par ailleurs signé les décors et accessoires de plusieurs spectacles de Foreman) s'immerge dans cette matière, regardant en les épousant les règles de ce monde.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
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