Entre 1950 et 1956, une équipe de football hongroise quasi imbattable, remportant des victoires aux scores impressionnants, devint la fierté du régime. Cette "Équipe d'or" sera aussi l'emblème de tout un peuple, rappelant à l'Occident l'identité d'une nation qui n'acceptait pas d'être ravalée au rang de démocratie populaire. Ces joueurs et cette équipe idolâtrés symbolisèrent l'âme et le désir de réussite du peuple hongrois. Mais ces champions étaient aussi des hommes. Et lorsqu'en 1956, lors de l'insurrection de Budapest, le régime les envoya jouer sur les stades occidentaux, tandis que leurs frères se faisaient tuer sur les barricades, cela fut mal interprété : certains les accusèrent de vouloir avant tout préserver leurs intérêts... Pourtant, malgré les malentendus, l'histoire d'amour entre cette grande équipe et son pays ne cessera jamais : "l'Équipe d'or" a toujours épousé le destin de la Hongrie.
Réalisateur | Jean Christophe Rosé |
Acteur | Jimmy Deniziot |
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L’Iliade chante Achille "au pied vif", Hector "meneur de cavales", Ulysse "aux ruses nombreuses"... Ici, une voix qui semble parler du bord de l'abîme exalte Hidegkuti "le grand maître", Bozsik "lumineux arrière-central", Czibor "le Fou" —et Puskás "le Petit", pourtant si grand. Inspiré par leur jeu collectif et total, qui est danse et bataille, ce film d’archives souvent devient fiévreux ; les minutes lyriques du match de 1953 contre les anglais l’emportent sur toutes les pesantes analyses !
Le sort des héros est prisonnier des attentes et lié à leur pays : le cadavre d’Hector traîné dans la poussière c’est aussi Troie qui tombe. Si ici aussi les morts s'amoncellent, le temps d’un match, la grâce rend invincible.
Jimmy Deniziot
Programmateur de la Plage Premières Bobines
L’Iliade chante Achille "au pied vif", Hector "meneur de cavales", Ulysse "aux ruses nombreuses"... Ici, une voix qui semble parler du bord de l'abîme exalte Hidegkuti "le grand maître", Bozsik "lumineux arrière-central", Czibor "le Fou" —et Puskás "le Petit", pourtant si grand. Inspiré par leur jeu collectif et total, qui est danse et bataille, ce film d’archives souvent devient fiévreux ; les minutes lyriques du match de 1953 contre les anglais l’emportent sur toutes les pesantes analyses !
Le sort des héros est prisonnier des attentes et lié à leur pays : le cadavre d’Hector traîné dans la poussière c’est aussi Troie qui tombe. Si ici aussi les morts s'amoncellent, le temps d’un match, la grâce rend invincible.
Jimmy Deniziot
Programmateur de la Plage Premières Bobines