Après le coup d’État militaire du général Pinochet de septembre 1973, l’ambassade d’Italie à Santiago (Chili) a accueilli des centaines de demandeurs d’asile. À travers des témoignages, le documentaire de Nanni Moretti raconte cette période durant laquelle de nombreuses vies ont pu être sauvées grâce à quelques diplomates italiens.
Réalisateur | Nanni Moretti |
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Nanni Moretti, dos à la caméra et les mains dans les poches observe, depuis un site la surplombant, la capitale du Chili. Si cette première image place le film dans la droite ligne du travail du réalisateur – où ce dernier n’hésite pas à se mettre en scène –, elle est aussi l’une des deux seules séquences où on le voit à l’écran. La seconde sera celle où, faisant face à un ancien militaire qui affirme entre autres que "Dans l’armée, les officiers et sous-officiers sont des professionnels qui ont obéi à des ordres", Moretti revendique ne pas être impartial. Ces images énoncent la position autant que la démarche de Moretti : refus de la croyance en une pseudo objectivité, et souci de nous amener, à notre tour, à observer ce pan de l’histoire chilienne. Pour le reste, "Santiago, Italia", déplie son propos de manière méthodique : dans une alternance d’entretiens et d’extraits d’archives, le film évoque la mort de Salvador Allende, le coup d’État de Pinochet, les tortures, assassinats, emprisonnements qui suivirent et la fuite de personnes permise par l’ambassade d’Italie. Un témoignage aussi classique formellement qu’efficace.
L'équipe éditoriale de Tënk
Nanni Moretti, dos à la caméra et les mains dans les poches observe, depuis un site la surplombant, la capitale du Chili. Si cette première image place le film dans la droite ligne du travail du réalisateur – où ce dernier n’hésite pas à se mettre en scène –, elle est aussi l’une des deux seules séquences où on le voit à l’écran. La seconde sera celle où, faisant face à un ancien militaire qui affirme entre autres que "Dans l’armée, les officiers et sous-officiers sont des professionnels qui ont obéi à des ordres", Moretti revendique ne pas être impartial. Ces images énoncent la position autant que la démarche de Moretti : refus de la croyance en une pseudo objectivité, et souci de nous amener, à notre tour, à observer ce pan de l’histoire chilienne. Pour le reste, "Santiago, Italia", déplie son propos de manière méthodique : dans une alternance d’entretiens et d’extraits d’archives, le film évoque la mort de Salvador Allende, le coup d’État de Pinochet, les tortures, assassinats, emprisonnements qui suivirent et la fuite de personnes permise par l’ambassade d’Italie. Un témoignage aussi classique formellement qu’efficace.
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