Nous sommes en mars 1871. Tandis qu’un journaliste de la télévision versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une télévision communale, émanation du peuple de Paris insurgé... Dans un espace théâtralisé, plus de 200 acteurs interprètent, devant une caméra fluide, travaillant en plans séquences, les personnages de la Commune – tout particulièrement la population du quartier Popincourt dans le 11e arrondissement – pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques.
Réalisateur | Peter Watkins |
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Nous ne sommes pas en mars 1871 mais en 1999 à Montreuil, dans les anciens studios de Georges Méliès.
"Nous vous demandons d’imaginer que nous sommes désormais le 17 mars 1871" précise Aurélia Petit, actrice du film s’exprimant comme telle, au terme du prologue. C’est dans cet écart proprement brechtien que résident la singularité et la puissance du film. C’est là aussi l'accord qui est d’emblée passé entre le collectif ayant pris part à cette aventure (et les mots "collectif" et "aventure" doivent ici être entendus au sens fort) et les spectateurs que nous sommes.
Ici comme pour d'autres films de Peter Watkins, le processus participatif initié en amont du tournage donne lieu à des prises de parole qui résonnent fortement avec les temps que nous traversons. Telle est la conception expérimentale et créative, riche de ses anachronismes, que Peter Watkins se fait de l’Histoire et de la politique comme du cinéma. Voilà qui donne furieusement envie de rouvrir les salles et de prolonger ensemble l’expérience...
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier
Nous ne sommes pas en mars 1871 mais en 1999 à Montreuil, dans les anciens studios de Georges Méliès.
"Nous vous demandons d’imaginer que nous sommes désormais le 17 mars 1871" précise Aurélia Petit, actrice du film s’exprimant comme telle, au terme du prologue. C’est dans cet écart proprement brechtien que résident la singularité et la puissance du film. C’est là aussi l'accord qui est d’emblée passé entre le collectif ayant pris part à cette aventure (et les mots "collectif" et "aventure" doivent ici être entendus au sens fort) et les spectateurs que nous sommes.
Ici comme pour d'autres films de Peter Watkins, le processus participatif initié en amont du tournage donne lieu à des prises de parole qui résonnent fortement avec les temps que nous traversons. Telle est la conception expérimentale et créative, riche de ses anachronismes, que Peter Watkins se fait de l’Histoire et de la politique comme du cinéma. Voilà qui donne furieusement envie de rouvrir les salles et de prolonger ensemble l’expérience...
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier