Dans un véritable culte de la personnalité, jusqu'à sa mort en 1989, l'ancien dictateur roumain s'est fait filmer dans ses moindres faits et gestes. Le réalisateur Andrei Ujica s'est emparé de ce matériau pour livrer un film troublant. D’un point de vue formel, "l’Autobiographie de Nicolae Ceausescu" démontre qu’en utilisant exclusivement des images pré-existantes, il est possible de réaliser une oeuvre cinématographique portant sur l’histoire récente, ayant un souffle épique similaire à celui que nous rencontrons dans les films historiques de fiction.
Réalisateur | Andrei Ujică |
Acteur | Vladimir Léon |
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Les images sidérantes de Nicolae Ceausescu retrouvées par Andrei Ujica se font « autobiographie », car c’est dans la démesure même de vouloir se faire filmer dans chacun de ses actes que le "Conducător" s’y dévoile le plus crûment. Le ridicule d’une partie de volley-ball ou l’inquiétude d’un regard lancé à Gorbatchev, et la bouffonnerie devient tragique – d’autant plus saisissante qu’à ces moments, les discours et la musique cèdent le pas aux sons d’ambiance ou à d’indistincts crachotements techniques. L’effroi totalitaire en devient assourdissant.
Vladimir Léon
Réalisateur, producteur
Les images sidérantes de Nicolae Ceausescu retrouvées par Andrei Ujica se font « autobiographie », car c’est dans la démesure même de vouloir se faire filmer dans chacun de ses actes que le "Conducător" s’y dévoile le plus crûment. Le ridicule d’une partie de volley-ball ou l’inquiétude d’un regard lancé à Gorbatchev, et la bouffonnerie devient tragique – d’autant plus saisissante qu’à ces moments, les discours et la musique cèdent le pas aux sons d’ambiance ou à d’indistincts crachotements techniques. L’effroi totalitaire en devient assourdissant.
Vladimir Léon
Réalisateur, producteur