Ils étaient enfants au moment du génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda. Ils ont la trentaine maintenant et luttent avec leurs souvenirs d’enfance constitués de désolation et de violence. Pour porter le poids du passé et penser un avenir il faut libérer la parole. _Kumva_ raconte la nécessité de se construire une mémoire à soi afin de redonner chair aux morts et de jeter un pont entre le passé et le présent.
Réalisateur | Sarah Mallégol |
Acteur | Benoît Hické |
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Grâce à ce film, vous allez rencontrer des personnes. Vous allez les écouter. Elles vont livrer à votre regard, à votre écoute, des histoires dont la violence est insoutenable. Ces témoignages, Sarah Mallégol les a longuement prélevés en retournant dans un pays qu’elle connaît bien pour y avoir passé sa prime enfance. Son histoire apparaît en creux de ces récits. Elle cherche à conjurer le silence, elle qui n’a pas connu le génocide. Ce temps où une partie d’un pays décide, en quelques heures, de décimer l’autre partie. On relira Jean Hatzfeld pour le travail historique. Ici, il s’agit davantage d’ausculter aujourd’hui un pays apaisé qui tente de comprendre ce qui a pu se passer. Ces personnes sont jeunes, une génération a passé (comme parfois quelques larmes). Mais au final, ces conversations filmées à la bonne distance (entre autres grâce à un magnifique travail de lumière et de cadre) composent un tableau rempli de perspectives et de solutions. « Kumva » veut dire écouter mais aussi ressentir, écouter par les sens. C’est la proposition que vous livre ce film doux et important.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Grâce à ce film, vous allez rencontrer des personnes. Vous allez les écouter. Elles vont livrer à votre regard, à votre écoute, des histoires dont la violence est insoutenable. Ces témoignages, Sarah Mallégol les a longuement prélevés en retournant dans un pays qu’elle connaît bien pour y avoir passé sa prime enfance. Son histoire apparaît en creux de ces récits. Elle cherche à conjurer le silence, elle qui n’a pas connu le génocide. Ce temps où une partie d’un pays décide, en quelques heures, de décimer l’autre partie. On relira Jean Hatzfeld pour le travail historique. Ici, il s’agit davantage d’ausculter aujourd’hui un pays apaisé qui tente de comprendre ce qui a pu se passer. Ces personnes sont jeunes, une génération a passé (comme parfois quelques larmes). Mais au final, ces conversations filmées à la bonne distance (entre autres grâce à un magnifique travail de lumière et de cadre) composent un tableau rempli de perspectives et de solutions. « Kumva » veut dire écouter mais aussi ressentir, écouter par les sens. C’est la proposition que vous livre ce film doux et important.
Benoît Hické
Programmateur et enseignant
Français
Anglais