Allemagne du Nord, avril 1945, peu avant la fin de la guerre. Le soldat 2e classe Willi Herold, apprenti-ramoneur dans le civil, est séparé de son groupe en déroute. Dans une voiture abandonnée, il trouve un uniforme portant les insignes de rang et les décorations d'un capitaine disparu. Endossant le vêtement, abusant de l'autorité que celui-ci lui confère, il rassemble autour de lui un groupe de soldats avec lesquels il part en maraude dans le "Emsland", région frontalière des Pays-Bas. Commence alors, dans un contexte de violence généralisée, une série d'atrocités.
Réalisateurs | Paul Meyer , Rudolf Kersting |
Acteur | Jürgen Ellinghaus |
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Le "Capitaine de Cöpenick", imposteur en uniforme qui avait défrayé la chronique du temps de Guillaume II, devenu une proverbiale figure populaire de la littérature et du théâtre allemand depuis, n'aura été qu'un bien lointain parrain du jeune Willi Herold. À l'opposé de son aîné espiègle, ce soldat en déroute sema la terreur et la mort. Le terme de "Muffrika" (contraction de "Muff" – odeur de moisi – et de "Afrika" – l'Afrique) désignait alors cette région périphérique, marécageuse, pauvre et arriérée du Nord-Ouest de l'Allemagne où le régime nazi avait installé une colonie pénitentiaire. Elle comprenait pas moins de quinze camps – dont l'un fût le lieu d'origine du célèbre Chant des déportés (ou Chant des marais). C'est tout ce système de subordination hiérarchique basée sur la violence et le respect aveugle de toute autorité ("Un ordre est un ordre") que l'usurpateur à la fière allure et à l'apparence impeccable met à son profit afin de "jouir de la guerre". Archives et témoins d'époque retracent, dans un noir et blanc contrasté, accompagnés des airs plaintifs d’une orgue à vapeur frisonne, un épisode des plus tragiques ayant marqué la région.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Le "Capitaine de Cöpenick", imposteur en uniforme qui avait défrayé la chronique du temps de Guillaume II, devenu une proverbiale figure populaire de la littérature et du théâtre allemand depuis, n'aura été qu'un bien lointain parrain du jeune Willi Herold. À l'opposé de son aîné espiègle, ce soldat en déroute sema la terreur et la mort. Le terme de "Muffrika" (contraction de "Muff" – odeur de moisi – et de "Afrika" – l'Afrique) désignait alors cette région périphérique, marécageuse, pauvre et arriérée du Nord-Ouest de l'Allemagne où le régime nazi avait installé une colonie pénitentiaire. Elle comprenait pas moins de quinze camps – dont l'un fût le lieu d'origine du célèbre Chant des déportés (ou Chant des marais). C'est tout ce système de subordination hiérarchique basée sur la violence et le respect aveugle de toute autorité ("Un ordre est un ordre") que l'usurpateur à la fière allure et à l'apparence impeccable met à son profit afin de "jouir de la guerre". Archives et témoins d'époque retracent, dans un noir et blanc contrasté, accompagnés des airs plaintifs d’une orgue à vapeur frisonne, un épisode des plus tragiques ayant marqué la région.
Jürgen Ellinghaus
Programmateur, réalisateur
Français