Home Suite, première œuvre vidéo de Smith, est un voyage en gros plan dans un "paysage" domestique et dans la mémoire. Ces quatre-vingt-seize minutes comportent seulement trois coupes. Jouant sur l’ambiguïté et l’invisible, la vidéo utilise des détails matériels de l’espace pour déclencher des descriptions verbales fragmentées de souvenirs qui y sont associés.
Réalisateur | John Smith |
Acteur | Federico Rossin |
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Dans "Home Suite", John Smith nous fait visiter en caméra subjective sa maison dans l'est de Londres, peu de temps avant son expulsion et la démolition du minable immeuble qui sera sacrifié dans le cadre d'un nouveau projet autoroutier. Les pièces délabrées et les objets-déchets que la maison contient évoquent des souvenirs et des anecdotes, racontés par Smith derrière la caméra, sur un ton distancié et ironique. C'est un art de la digression sans fin (et de la prise de vue infinie aussi), l'enchantement d'une narration obsessionnelle centrée sur les détails anodins, au détriment de l’ensemble. Sous une apparence monocorde, le monologue intérieur cache en soi un riche mélange des genres. Le réalisateur brouille les pistes, fouille en archéologue sa propre vie, et finit par construire un véritable personnage documentaire à partir des ruines de son existence : John Smith.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant"
Dans "Home Suite", John Smith nous fait visiter en caméra subjective sa maison dans l'est de Londres, peu de temps avant son expulsion et la démolition du minable immeuble qui sera sacrifié dans le cadre d'un nouveau projet autoroutier. Les pièces délabrées et les objets-déchets que la maison contient évoquent des souvenirs et des anecdotes, racontés par Smith derrière la caméra, sur un ton distancié et ironique. C'est un art de la digression sans fin (et de la prise de vue infinie aussi), l'enchantement d'une narration obsessionnelle centrée sur les détails anodins, au détriment de l’ensemble. Sous une apparence monocorde, le monologue intérieur cache en soi un riche mélange des genres. Le réalisateur brouille les pistes, fouille en archéologue sa propre vie, et finit par construire un véritable personnage documentaire à partir des ruines de son existence : John Smith.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant"
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