L’anthropologue et cinéaste Carolina Arias Ortiz retourne au Costa Rica, où elle a passé son enfance. Elle rend visite à son père dont elle s’était éloignée. Lorsque ce dernier apprend qu’il souffre d’un cancer du pancréas, la mort se rapproche soudainement. Au même moment, la réalisatrice rencontre l’archéologue Ifigenia Quintanilla, qui mène des recherches sur l’un des phénomènes culturels les plus célèbres du Costa Rica : les grandes sphères de pierre précolombiennes disséminées dans le paysage et les nombreux mythes qui leur sont associés.
Réalisateur | Carolina Arias Ortiz |
Acteur | Caroline Châtelet |
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Tourné en noir et blanc, le film tisse avec subtilité différents régimes d'images : photographies et films de famille de la réalisatrice, archives et tournages contemporains suivant notamment le travail d'Ifigenia Quintanilla. Ce faisant, cet essai autobiographique aux images magnifiques, maîtrisées et précisément articulées, déploie des réflexions autant métaphysiques que politiques. Film à la mémoire du père, film sur le deuil, film sur la perte autant que la persistance (des objets, des souvenirs), l'ensemble embrasse les enjeux de la transmission comme de l'invisibilisation. À la puissance d'imaginaire qu'offrent ces pierres à la rotondité parfaite – le mystère entourant leur origine renvoyant à celui intrinsèque aux êtres et choses – s'entremêlent les questions des violences coloniales. Outre que leur découverte – et leur parcours – est liée à la colonisation, les hypothèses les plus saugrenues de leur réalisation ne sont qu'une façon de dénier à des populations indigènes des capacités de créations.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Tourné en noir et blanc, le film tisse avec subtilité différents régimes d'images : photographies et films de famille de la réalisatrice, archives et tournages contemporains suivant notamment le travail d'Ifigenia Quintanilla. Ce faisant, cet essai autobiographique aux images magnifiques, maîtrisées et précisément articulées, déploie des réflexions autant métaphysiques que politiques. Film à la mémoire du père, film sur le deuil, film sur la perte autant que la persistance (des objets, des souvenirs), l'ensemble embrasse les enjeux de la transmission comme de l'invisibilisation. À la puissance d'imaginaire qu'offrent ces pierres à la rotondité parfaite – le mystère entourant leur origine renvoyant à celui intrinsèque aux êtres et choses – s'entremêlent les questions des violences coloniales. Outre que leur découverte – et leur parcours – est liée à la colonisation, les hypothèses les plus saugrenues de leur réalisation ne sont qu'une façon de dénier à des populations indigènes des capacités de créations.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Français