La tourmente est une tempête de neige qui désoriente et égare. Elle est aussi le nom donné à une mélancolie provoquée par la dureté et la longueur des hivers. Là où souffle la tourmente, des hommes érigèrent des clochers pour rappeler les égarés. Et des bergers, au gré de leurs transhumances, usèrent de leurs troupeaux pour invoquer des âmes perdues ou oubliés. Guidé par les sonnailles d’un troupeau et par les évocations des égarés, ce film est une traversée des tourmentes ; celles des montagnes et de l’hiver, des corps et des âmes, celles qui nous révèlent que ce que la nature ne peut obtenir de notre raison, elle l’obtient de notre folie.
Réalisateur | Pierre-Yves Vandeweerd |
Acteur | Aurélien Marsais |
Partager sur |
Le territoire de cinéma des films de Pierre-Yves Vandeweerd n'est pas celui d’un pays, d’une identité ou d’une filiation. C'est un espace poétique qui s’est constitué, film après film, autour de sa préoccupation permanente pour ceux dont on a tenté d’effacer la mémoire, la parole et le corps… Les invisibles, incarcérés, déplacés, bâillonnés, errants, disparus… Toutes ces figures reléguées aux purgatoires du monde, sorties de nos mémoires collectives… C’est un cinéma bâti au contact des lieux, souvent désertiques, que le cinéaste a arpenté et éprouvé, ainsi que des récits des humains - morts ou vivants – qu’il reconvoque. Son cinéma s’ancre dans une pratique de chaque instant, se loge dans chaque détail… Éprouver la tourmente, le lieu même de l'errance intérieure et physique, en saisir le mouvement, le rythme, la circularité enivrante... Faire naître un film qui relie l'instant de l’être-là à l'infini mémoire des lieux, et repeupler l'espace du film des mille murmures des absents.
Javier Packer Comyn
Secrétaire général du Centre de l'audiovisuel à Bruxelles - CBA
Le territoire de cinéma des films de Pierre-Yves Vandeweerd n'est pas celui d’un pays, d’une identité ou d’une filiation. C'est un espace poétique qui s’est constitué, film après film, autour de sa préoccupation permanente pour ceux dont on a tenté d’effacer la mémoire, la parole et le corps… Les invisibles, incarcérés, déplacés, bâillonnés, errants, disparus… Toutes ces figures reléguées aux purgatoires du monde, sorties de nos mémoires collectives… C’est un cinéma bâti au contact des lieux, souvent désertiques, que le cinéaste a arpenté et éprouvé, ainsi que des récits des humains - morts ou vivants – qu’il reconvoque. Son cinéma s’ancre dans une pratique de chaque instant, se loge dans chaque détail… Éprouver la tourmente, le lieu même de l'errance intérieure et physique, en saisir le mouvement, le rythme, la circularité enivrante... Faire naître un film qui relie l'instant de l’être-là à l'infini mémoire des lieux, et repeupler l'espace du film des mille murmures des absents.
Javier Packer Comyn
Secrétaire général du Centre de l'audiovisuel à Bruxelles - CBA
Français
Anglais