Au nord de la Sicile, les habitants des Îles Éoliennes vivent sous la menace du Stromboli, l'un des rares volcans du bassin méditerranéen encore en activité. Nombre d'îliens émigrent vers le continent et ceux restés sur place vivent au rythme du monstre assoupi. Ce documentaire fut tourné en 1954 pendant l’une des éruptions les plus violentes du siècle.
Réalisateur | Vittorio de Seta |
Acteur | Daniel Deshays |
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Durant le tournage de Le Temps de l’espadon, Vittorio de Seta assiste de loin à l’éruption du Stromboli. À l’instar des habitants de l’île qui interrompent toutes activités agraires et de pêche, il part saisir l’évènement. En 1954, le cinéma documentaire synchrone n’est pas encore inventé, ni les enregistreurs portables… C’est donc muni d’un lourd prototype qu’il acquiert les éléments voués à sonoriser ses images. Nous remarquerons avec quelle épure le cinéaste nous livre ses sons. Le chaos des souffles éruptifs succède au cycle régulier du moteur de bateau, lui-même décliné en ressac de la mer. Chaque son est déposé à la suite du précédent, De Seta use peu de surimpressions. Les regards médusés des habitants et le tocsin battant nous rappellent qu’ici la vie demeure sous conditions, soumise au hasard des éruptions. En 1949, dans Stromboli, Rossellini nous avait déjà présenté l’abandon de l’île par sa population qui migre vers des pays lointains. Cinq ans plus tard, seuls les plus pauvres sont restés.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Durant le tournage de Le Temps de l’espadon, Vittorio de Seta assiste de loin à l’éruption du Stromboli. À l’instar des habitants de l’île qui interrompent toutes activités agraires et de pêche, il part saisir l’évènement. En 1954, le cinéma documentaire synchrone n’est pas encore inventé, ni les enregistreurs portables… C’est donc muni d’un lourd prototype qu’il acquiert les éléments voués à sonoriser ses images. Nous remarquerons avec quelle épure le cinéaste nous livre ses sons. Le chaos des souffles éruptifs succède au cycle régulier du moteur de bateau, lui-même décliné en ressac de la mer. Chaque son est déposé à la suite du précédent, De Seta use peu de surimpressions. Les regards médusés des habitants et le tocsin battant nous rappellent qu’ici la vie demeure sous conditions, soumise au hasard des éruptions. En 1949, dans Stromboli, Rossellini nous avait déjà présenté l’abandon de l’île par sa population qui migre vers des pays lointains. Cinq ans plus tard, seuls les plus pauvres sont restés.
Daniel Deshays
Ingénieur du son
Français