D'une manière contemplative et visuellement affirmée, Adina Pintilie suit l'existence des patients d'un hôpital psychiatrique en Roumanie. La réalisatrice dépeint un univers autonome, sans lien avec l'extérieur et régi par des règles qui échappent à la logique commune. Les jours passent, saisis dans la routine quotidienne et les conversations cycliques sur la vie, la mort, les prévisions météo, ce qui est divin et ce qui ne l'est pas.
Réalisateur | Adina Pintilie |
Acteur | François Waledisch |
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Les pensionnaires filmés ici semblent rester sourds les uns aux autres. L'addition de leurs sons, chaque fois rejouée à la manière d'une partition, exprime pourtant comme un apaisement au sein de cet univers absurde à nos yeux.
Rythmée de fausses teintes, une dispute participe de ces sons traités en canon : Dieu seul peut arrêter la pluie, sinon qui d'autre ?
Comme en écho, un avion brise ce monde sonore confiné, suivi d'une pluie tenace défiant toute autre manifestation sonore.
En réponse, pour moi, viendra un long plan de visage, fixe, radieux, mesurant, avec notre écoute, l'espacement entre les gouttes.
François Waledisch
Ingénieur du son
Les pensionnaires filmés ici semblent rester sourds les uns aux autres. L'addition de leurs sons, chaque fois rejouée à la manière d'une partition, exprime pourtant comme un apaisement au sein de cet univers absurde à nos yeux.
Rythmée de fausses teintes, une dispute participe de ces sons traités en canon : Dieu seul peut arrêter la pluie, sinon qui d'autre ?
Comme en écho, un avion brise ce monde sonore confiné, suivi d'une pluie tenace défiant toute autre manifestation sonore.
En réponse, pour moi, viendra un long plan de visage, fixe, radieux, mesurant, avec notre écoute, l'espacement entre les gouttes.
François Waledisch
Ingénieur du son