Sur une plage de l’île de Qeshm, la plus grande d'Iran et du golfe Persique, des pêcheurs s’acharnent à dégager les rares poissons venus s’échouer dans les filets d'un gigantesque piège à poissons appelé _moshta_. Autour d’eux, l'on découvre progressivement le fourmillement des ports et des usines sur les côtes avoisinantes, le trafic des chalutiers au large et l’avancée des travaux routiers le long des collines désertiques qui composent l’île. Face à ces changements, ces hommes qui subissent la baisse de rendement des filets continuent d'entretenir le moshta et de pêcher.
Réalisateur | Talheh Daryanavard |
Acteur | Caroline Châtelet |
Partager sur |
Deux hommes rejoignent un bâtiment de fortune. Là, ils se changent pour aller pêcher des poissons, les trient, les embarquent – on l'imagine pour les vendre. Le plus âgé rejoint ensuite son autre lieu de travail à quelques encablures (appartenant au même propriétaire) : un chantier d'armateur où, avec d'autres, il construit des bateaux. Excepté une échappée à la plage où les touristes affluent en masse, Moshta se concentre essentiellement sur ces espaces de vie et leurs alentours. L'alternance entre ces lieux, ponctuée de plans en grand angle donnant à voir l'environnement qui les entoure, dessine un territoire en proie à de profonds bouleversements. En cinéma direct, avec une économie de paroles et sans musiques additionnelles, le film se concentre autant sur la beauté de ces paysages qu'il révèle patiemment et par un subtil travail de montage la fin d'un monde. Car ces hommes impuissants et pris au « piège » (« moshta ») ne peuvent enrayer les transformations qui les affectent, conséquences du capitalisme mondialisé.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Deux hommes rejoignent un bâtiment de fortune. Là, ils se changent pour aller pêcher des poissons, les trient, les embarquent – on l'imagine pour les vendre. Le plus âgé rejoint ensuite son autre lieu de travail à quelques encablures (appartenant au même propriétaire) : un chantier d'armateur où, avec d'autres, il construit des bateaux. Excepté une échappée à la plage où les touristes affluent en masse, Moshta se concentre essentiellement sur ces espaces de vie et leurs alentours. L'alternance entre ces lieux, ponctuée de plans en grand angle donnant à voir l'environnement qui les entoure, dessine un territoire en proie à de profonds bouleversements. En cinéma direct, avec une économie de paroles et sans musiques additionnelles, le film se concentre autant sur la beauté de ces paysages qu'il révèle patiemment et par un subtil travail de montage la fin d'un monde. Car ces hommes impuissants et pris au « piège » (« moshta ») ne peuvent enrayer les transformations qui les affectent, conséquences du capitalisme mondialisé.
Caroline Châtelet
journaliste, critique dramatique
Français
Anglais